Images
Quelle musique, le silence !
Jean Anouilh
Ne faites pas Le travail de vos avocats Tout le mal vient de la tête Les corps sont souvent amis Et, le temps qu'ils se font fête Il faut leur être soumis.
Je n'aime pas faire l'amour avec ma veuve. C'est mon droit ?
Dieu n'est pas venu pour arranger les choses, il est venu pour que tout soit plus difficile encore.
Nous vivons dans un monde qui a complètement perdu l'usage du point-virgule, nous parlons tous par phrases inachevées, avec trois petits points sous-entendus, parce que nous ne trouvons jamais le mot juste.
Le plaisir, quand on est une honnête femme, cela ne vous laisse jamais la conscience tranquille.
Quand on est laid, on n'a jamais vingt ans.
Ce qui prouve bien que les femmes savent garder un secret, c'est le nombre considérable de maris qui se disent les maîtres chez eux !
Le jardin dormait encore. Je l'ai surpris, nourrice. Je l'ai vu sans qu'il s'en doute. C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
Je ne veux pas le savoir. Tout le monde a des excuses, tout le monde a quelque chose à objecter. S'il fallait écouter les gens, s'il fallait essayer de comprendre, on serait propres.
Oh ! Pourquoi demander qui on est ? Cela veut dire si peu de chose, qui on est...
On peut tout se permettre, mais il ne faut rien se passer.
Le ruban, c'est trop petit, ça ne cache rien, ça n'est qu'a partir de la cravate qu'on ne voit plus ce qu'il y a en dessous.
Cela vieillit, tu sais, d'être une jolie fille sans un sou.
Charlotte : Tout le monde ne peut pas être artiste ! - Antoine : Tu as raison, cela ferait de l'encombrement.
... la souffrance ... c'est un privilège qui n'est pas donné à tout le monde.
La Comtesse : Vous leur dites que vous les aimez d'amour, à vos maîtresses ? - Le Comte : Il faut bien. Les femmes sont tellement formalistes.
Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour.
Une pièce de théâtre sert à donner du travail au comédien et du plaisir au spectateur.
De nos jours, le premier penseur de bistrot venu, sous prétexte qu'il boit un coca-cola, les fesses sur du plastic, sous un tube de néon, a tendance à croire qu'il en sait forcément plus long que Platon !
C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
La mort est douce... Ce qui fait souffrir avec certains poisons, certaines blessures maladroites, c'est la vie.
Tout le monde est putain, quand on n'aime pas.
Chacun de nous a un jour, plus ou moins triste, plus ou moins lointain, où il doit enfin accepter d'être un homme.
L'homme que j'aime doit être noble et courageux, mais l'homme que je trompe aussi.
L'essentiel, quand on a un commandement, c'est de prendre une décision, quelle qu'elle soit. On s'effraie au début, puis avec l'expérience, on s'aperçoit que cela revient à peu près au même... quoi qu'on décide.
Nous voulons tous louer à l'année et nous ne pouvons jamais louer que pour une semaine ou un jour. C'est l'image de la vie.
L'expérience du bonheur est une chose épouvantable. Elle apprend que la vie ne pèse pas.
(A propos des pauvres) - A force de n'être chez eux nulle part, ils ont fini par prendre le mauvais genre de s'y croire partout.
Pourquoi le maréchal de camp n'a-t-il pas donné l'état des pertes ? - Parce qu'il en fait partie.
S'il t'advient de t'absenter une heure un jour, un ver me rongera le coeur à jamais.
Il faudrait ne jamais devenir grand.
Les femmes ont toujours pitié des blessures qu'elles n'ont pas faites elles-mêmes.
Oui, je t'oublierai. Oui, je vivrai, et malgré la trace sanglante de ton passage à coté de moi, je referai demain, avec patience, mon pauvre échafaudage d'homme sous l'oeil indifférent des dieux.
... on se lasse ... de faire le tour d'une chose parfaite.
La publicité reste l'art de vendre quelque chose au client de la maison de publicité.
C'est bon de mourir pour quelque chose. De se dire qu'on est un petit grain de sable, c'est tout, mais qu'à force de mettre des grains de sable dans la machine, un jour, elle grincera et elle s'arrêtera.
Vous êtes très jeune, Cécile, vous apprendrez en grandissant que c'est toute une affaire de vivre. En fait, me direz-vous, il suffit de se lever le matin et de se coucher le soir et avec un peu de patience le jour passe...
Si tous les hommes étaient gynécologues, il y aurait beaucoup moins de crimes passionnels.
Il y a toujours un mais dans la vie, quand on gratte un peu la surface des choses.
Après tout nous sommes au théâtre. Il est dit que cette Révolution se ferait par la parole. Il faut donc apprendre le métier de tragédien
Il ne faut pas croire exagérément au bonheur.
Un beau petit ménage de théâtre. Ca se dispute, mais ça s'adore !
Faire l'amour avec une femme qui ne vous plaît pas, c'est aussi triste que de travailler.
Le mal et le bien, aux origines, cela a dû être ce qui faisait plaisir ou non.
Les femmes, c'est comme la soupe, il ne faut pas les laisser refroidir.
La tête, le coeur font mille bêtises. Les mains se trompent rarement.
... il ne faut jamais désespérer son ennemi. Cela le rend fort. La douceur est une meilleure politique. Elle dévirilise. Une bonne occupation ne doit pas briser, elle doit pourrir.
C'est très joli, la vie. Mais cela a un inconvénient, c'est qu'il faut la vivre.
C'est un nouvel instrument qui sert à piquer la viande pour la porter à sa bouche, comme ça on ne se salit pas les doigts. - Oui, mais on salit la fourchette. - La fourchette, ça se lave. - Oui mais les doigts aussi, je ne vois pas l'intérêt.