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La galanterie, que je ne confonds pas avec l'amour, est un jeu où tout le monde triche : les hommes y jouent la sincérité, les femmes la pudeur, et chacun se trompe mais il faut que la volonté du ciel soit faite.
Jean-Baptiste Say
Dans le monde, on n'accorde le nom de capitaliste qu'aux hommes dont l'unique ou du moins le principal revenu consiste dans l'intérêt de leurs capitaux.
Les hommes de toutes les époques se ressemblent : l'histoire n'est pas utile parce qu'on y lit le passé, mais parce qu'on y lit l'avenir.
On a dit que les voleurs craignent les réverbères : les usurpateurs et les tyrans les brisent. Quand l'imposture règne, la simple vérité est séditieuse.
Si quelque chose peut faire excuser le crime, c'est le besoin. D'où vient donc votre indulgence pour ces grands scélérats qui n'ont aucun besoin, pour qui le bien est si facile à faire, et qui font le mal ?
Le temps éclaircit bien des questions ; mais que d'opinions deviennent problématiques avec l'âge ! La vieillesse est la mère du doute.
L'économie privée nous enseigne à régler convenablement les consommations de la famille.
Toute la morale est dans ce vieux proverbe : Qui mal veut, mal lui arrive.
On dirait que le singe n'a été fait que pour humilier l'homme et lui rappeler qu'entre lui et les animaux, il n'y a que des nuances.
Qu'est-ce que le repos s'il n'est précédé de la fatigue ? C'est l'oisiveté, c'est l'ennui, un supplice. Le bonheur est de posséder des facultés et de les exercer avec succès.
Plus on étudie, plus on demeure convaincu que toutes nos connaissances ne datent que d'hier, et qu'il en est peut-être davantage qui ne dateront que de demain.
Règle générale : l'homme qui comprend une plaisanterie a de l'esprit. Entend-il la plaisanterie ? il en a encore davantage.
Le public est un juge qui n'entend jamais que les avocats d'une seule cause, parce qu'il a la bêtise de laisser à ces avocats le pouvoir d'imposer silence à leurs adversaires.
Il ne laisse pas d'être humiliant pour l'homme qui a le plus d'esprit et d'instruction, de penser qu'il n'y a pas de sot qui ne puisse lui apprendre quelque chose.
L'exagération dans les discours révèle la faiblesse, comme le charlatanisme décèle l'ignorance. Celui qui fait parade de ses forces, s'en défie.
Certaines personnes craignent de blâmer les méchants lorsqu'ils sont en pouvoir, et s'en font scrupule lorsque leur règne est passé mais d'où vient se font-ils aussi scrupule d'applaudir au bon sens et aux droites intentions ?
Comme la peur est le plus grand supplice des tyrans, le crime le plus irrémissible à leurs yeux est de leur faire peur.
Les seuls amis solides sont ceux qu'on acquiert par des qualités solides. Les autres sont des convives, ou des compagnons, ou des complices.
L'ignorance est attachée à la routine, ennemie de tout perfectionnement.
La Sunna ou tradition orale de Mohammed, recommande, par trois fois, de traiter les femmes avec indulgence. C'est une des meilleures choses qu'il y ait dans la Sunna, où l'on en trouve beaucoup de bonnes.
C'est une grande sottise dans une nation, de ne savoir pas tout bêtement mépriser ce qui est méprisable, et haïr ce qui est haïssable. Un peuple qui ne saurait haïr ni mépriser, serait digne d'être gouverné à coups de pieds au cul.
Le cachet de la médiocrité, en tout genre, est de ne savoir pas se décider.
On n'est jamais mieux gouverné que lorsqu'il n'y a pas de gouvernement.
L'économie est fille de la sagesse et d'une raison éclairée : elle sait se refuser le superflu, pour se ménager le nécessaire.
Entre un penseur et un érudit, il y a la même différence qu'entre un livre et une table des matières.
C'est la production qui ouvre des débouchés aux produits.