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C'est chose notoire que l'homme ne parvient jamais à la pure connaissance de soi-même jusqu'à ce qu'il ait contemplé la face de Dieu, et que, du regard de celle-ci, il descende à regarder soi.
Jean Calvin
Un théologien ne doit pas appliquer son étude à délecter les oreilles en jasant.
En ceste integrité l'homme avoit franc arbitre, par lequel s'il eust voulu il eust obtenu vie eternelle.
La majesté de Dieu est trop haute pour dire que les hommes mortels y puissent parvenir, vu qu'ils ne font que ramper sur la terre comme petits vers.
Sachons que Dieu nous met devant les yeux autant de miroirs de sa vengeance pour nous faire priser la dignité et excellence de son Evangile.
La foi est une vision des choses qui ne se voient pas.
Il faut que nous ayons un coeur bien dompté, devant que pouvoir profiter en l'école de Dieu.
La pire des pestes est la raison humaine.
C'est quasi le propre de la parole de Dieu, que jamais elle ne vient en avant, que Satan ne s'esveille et escarmouche.
C'est la ruse ordinaire de Satan de corrompre et abâtardir par tous moyens qu'il peut la bonne semence de Dieu, afin qu'elle ne mûrisse point pour apporter fruit.
Ainsi en est-il des reliques : tout y est si brouillé et confus, qu'on ne saurait adorer les os d'un martyr qu'on ne soit en danger d'adorer les os de quelque brigand ou larron, ou bien d'un âne, ou d'un chien, ou d'un cheval.
Ma messe, la voici ! c'est la Bible, et je n'en veux pas d'autre !
La vraie pénitence est ferme et constante : pourtant, elle nous fait, non pas pour un jour ou une semaine, mais sans fin et sans cesse, batailler contre le mal qui est en nous.
Nous ne sommes que terre et poudre et toutes nos vertus ne sont que fumée qui s'écoule et s'évanouit.
Ceux qui seront convaincus de s'estre abastardis de leur origine.
Ils se sont abastardis en degenerant de leurs peres.
Sitost qu'on se detourne de la parole, l'oraison est quant et quant abastardie.
Car les oiselets chantant chantaient Dieu, les bêtes le réclamaient, les éléments le redoutaient, les montagnes le résonnaient, les fleuves et fontaines lui jetaient oeillades, les herbes et les fleurs lui riaient.
Les païens ont bien connu qu'il y avait quelque divinité souveraine, mais ils ont toujours voulu avoir une garenne de petits dieux à leur porte.
Si on nous apporte sous le titre de l'esprit quelque chose qui ne soit contenue en l'Evangile, ne le croyons pas.
L'infinité de l'essence divine nous doit épouvanter à ce que nous ne tentions pas de la mesurer à notre sens.
C'est dingue : même quand tout va mal, les choses peuvent encore devenir infiniment pires !
Le franc arbitre est une vertu élective.
Jamais l'homme ne se meut à adorer les images qu'il n'ait conçut quelque fantaisie charnelle et perverse.
Nous doit aussi souvenir que Satan a ses miracles.
Il n'existe aucune autre manière de vivre pieusement et en juste qu'en s'en remettant à Dieu.