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L'égalité a détruit le charme d'être grand. Tous les hommes ont voulu être grands ensemble, et dans ce nivellement universel, on nous a rapetissés.
Jean-Charles Harvey
L'acte humain, c'est l'acte essentiel, celui qui engage l'homme que voici et nul autre, et qui fait de lui un ange ou un démon, mais toujours un solitaire.
Quand les femmes se font attendre, c'est leur maquillage qui les retarde et non pas leur mémoire.
Le doute est à la base même du savoir, puisqu'il est la condition essentielle de la recherche de la vérité. On ne court jamais après ce qu'on croit posséder avec certitude.
L'amour vient aisément à celui qui ne veut pas le prendre au sérieux.
L'homme est un éternel chercheur. Il aspire à l'infini, il trouve le fini.
Si la société parfaite ne peut s'établir sans sacrifier la raison d'être de l'homme, sa solitude, c'est que la perfection est l'ennemie de l'homme.
En dehors de l'homme, il n'y a ni bien ni mal.
Les bonnes consciences ne sont pas celles qu'on gave de prescriptions, mais de lumière.
Une crise de mysticisme suit parfois une déception sentimentale.
La gloire posthume ne réchauffe pas les cercueils.
Il y a toujours une disproportion immense entre le désir et son objet. L'illusion nous porte à trop demander à la vie.
Notre petite bourgeoisie est toute formée de déracinés. Il suffit de remonter à une ou deux générations pour y rencontrer le paysan. Tout le fond de la race est là.
Stériliser pour tuer des éléments malsains, c'est bon, c'est nécessaire ; mais supprimer la personnalité de l'idée et de la logique, c'est détruire les ferments de la supériorité.
Plus que l'homme, la femme tient à se tenir à la hauteur de l'opinion qu'on se fait d'elle.
Intuition. Force mystérieuse qui explique pourquoi des hommes sans pensées, sans culture et sans aucun bagage de connaissances que leur petite spécialité prennent spontanément la décision la meilleure.
La liberté morale est le pivot de la civilisation, la condition première du perfectionnement de la personnalité, partant du progrès indéfini de l'individu et, par lui, de la société.
Les enfants gâtés se plaignent sans cesse de l'existence, parce que l'habitude d'être comblés les rend incapables d'apprécier ce qu'ils possèdent.
Les artistes sont très souvent des inconscients de génie.
Le socialisme ! Quelle lubie ! La nature s'est chargée de régler son cas en prodiguant partout des inégalités.
Etre homme n'est pas tout : il faut être sociable.
On constate de plus en plus que l'immobilité n'existe vraiment que dans la mort...
On n'est jamais ruiné quand on a bien à soi toute sa vie et tout son amour. Nous marcherions dans l'or que nous n'aurions aucun bonheur, si nous ne nous aimions pas.
Les êtres les plus beaux, les plus doux, les plus vibrants sont justement ceux-là que la vie entraîne en des voies pleines de détresses et de douleurs.
La politesse de l'Anglais, c'est l'impassibilité du visage et de la voix. Il trouve autant d'impudeur à montrer ses émotions qu'en éprouverait une nonne à exhiber ses jambes aux passants.
L'indépendance ! Vain mot ! On dépend toujours de son milieu.
Nos actes sont nécessaires.
Nous ne tenons jamais la vie : c'est elle qui nous tient ; nous ne la quittons pas : c'est elle qui nous lâche.
L'homme est composé d'un corps et d'une âme. C'est incomplet. Il faut dire : d'un corps, d'une âme et d'une femme.
Les choses prennent la couleur de nos contrariétés.
On parle souvent de sacrifier la liberté de chacun à la liberté collective. Stupidité ! Il n'y a pas de liberté collective : il n'y a que des libertés individuelles.
C'est la société qui fait l'ordure...
L'homme ne pardonne pas à la femme aimée d'être le témoin de sa défaite. C'est le premier pas de l'amour vers la haine...
Toutes les grandes existences, Jésus le premier, ont fait scandale...
On n'est jamais vraiment vaincu que le jour où l'on croit l'être.
Il n'y a que deux voies qui comptent : l'amour et la pensée.
La tradition est faite de luttes et d'espoirs actifs.
Penser, aimer ! Puis agir suivant sa pensée et suivant son amour. Toute la vie est là.
Il existe un péché plus destructeur et plus enivrant que la luxure. C'est la passion du pouvoir.
La généralité des hommes mûrs n'est guère susceptible de perfectionnement. Ceux d'entre eux qui évoluent sont l'exception.
Les trois quarts de nos maux viennent de l'imagination.
La doctrine n'est pas une certitude.
L'usage de la liberté devient dangereux entre des mains incompétentes.
C'est du rêve enfanté par un désir nourri d'espoir que le génie tire ses accents les plus émouvants.
L'important dans la vie, c'est d'être honnête et sincère. Il ne faut mentir à personne, pas même à soi-même.