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Les grammairiens avaient tellement découpé le temps qu'ils avaient mis un futur antérieur, un passé dans le futur.
Jean-Claude Carrière
Les grands esprits se rencontrent, mais les petits aussi.
L'autarcie culturelle et raciale est une marche à la mort. Elle est tout aussi irréalisable que son contraire, une culture mondiale uniforme.
Une société sans pensée utopique est inconcevable. Utopie au sens de désir d'un mieux.
Un enfant disait, pour parler du temps d'avant sa naissance : Quand j'étais encore mort.
Le hasard fait bien les choses. Quand il les fait.
L'avenir est une tradition. Combien de temps se maintiendra-t-elle ?
Un humaniste, c'est quelqu'un qui n'aime pas vraiment les animaux.
Si vous me posez la question : "Qu'est-ce que c'est l'autre ?", je n'ai pas de réponse, parce que l'autre, il est autre et il est en même temps moi-même.
Pour certains, la culture est une boucle d'oreille. Pour d'autres, c'est une oreille.
C'est une entreprise bien difficile que de faire rire les honnêtes gens. Et les autres donc !
Nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.
Un homme ouvrit un commerce de cercueils d'occasion. L'idée était originale. Mais il avait du mal à s'approvisionner.
Le recit est un chemin qu'il faut suivre pour se perdre.
Victor Hugo raconte, dans les travailleurs de la mer, que l'anachorète Crescentius ... fit crouler un temple de Diane en le regardant fixement pendant cinq ans.
Satan lui aussi est partout. Et il est d'abord en nous-même.
Le pain des pauvres, c'est leur vie. Celui qui les en prive est un meurtrier.
Le temps, c'est un peu comme le vent. Le vent, on ne le voit pas : on voit les branches qu'il remue, la poussière qu'il soulève. Mais le vent lui-même, personne ne l'a vu.
Jamais aucun écrivain n'a pensé qu'en écrivant une oeuvre il allait sauver l'humanité. Ni aucun peintre, ni aucun sculpteur. Mais, ça peut nous aider à poser des meilleures questions et très, très lentement à faire bouger les choses.
On peut commencer n'importe où, même par le commencement.
Quand on cherche à savoir, c'est pour un certain temps. Quand on décide de ne pas savoir, c'est pour toujours.
Nous n'avons en aucune manière le monopole de la pensée. Il existe, un peu partout en Occident, un racisme de l'intellect dont nous devons nous méfier.
Dire qu'un paradoxe contient toujours une vérité n'est même plus un paradoxe.
La perversité commence là où s'achève le plaisir.
Un foetus est le scénario d'un homme. Qui en est le metteur en scène ?
Mais pendant des siècles, parlant des musulmans, nous avons dit que leur guerre sainte est une infamie ! Et maintenant nous ferions de même ? Aucune guerre ne peut être sainte quand elle entraîne le massacre et l'esclavage.
L'auteur est condamné au succès ou à un deuxième métier.
Admettre l'art de vivre des autres n'est pas donné à tous les peuples, ou en tout cas à tous les chefs que les peuples se donnent. Savoir l'admettre, le reconnaitre, décider parfois de s'en inspirer, c'est déjà tout un art de vivre.
On a connu des hommes qui ont fait de hautes études, qui ont eu de très belles situations, qui ont gagné beaucoup d'argent et qui ont tout de même réussi leur vie.
Il faut savoir joindre l'agréable à l'agréable et se contenter de beaucoup.
Le bourreau Sanson a raconté que le duc de Charost lisait un livre dans la charette qui le conduisait à l'échafaud. Avant de monter les gradins, il corna la page.
Le rêve est la vraie victoire sur le temps.