Images
Sur le tympan du fronton se voyait la naissance de Cythérée en figures de haut-relief ; elle était assise dans une conque.
Jean de La Fontaine
Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole.
Amour, amour, quand tu nous tiens, On peut bien dire : Adieu, prudence !
Bornons ici cette carrière. - Les longs ouvrages me font peur. - Loin d'épuiser une matière, - On n'en doit prendre que la fleur.
Outre la vanité de son art mensonger, - C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères, - Cependant qu'ils sont en danger, - Soit pour eux, soit pour leurs affaires.
Je suis oiseau : voyez mes ailes... - Je suis souris, vivent les rats !
Adresse, force et ruse, et tromperie Tout est permis en matière d'amour.
Les clefs de Meute, parvenues - A l'endroit où pour mort le traître se pendit, - Remplirent l'air de cris : leur maître les rompit, - Bien que de leurs abois ils perçassent les nues.
Garde-toi, tant que tu vivras, de juger des gens sur la mine.
Une morale nue apporte de l'ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui.
La ruse la mieux ourdie Peut nuire à son inventeur ; Et souvent la perfidie Retourne sur son auteur.
Le coeur fait tout, le reste est inutile.
Deux démons à leur gré partagent notre vie Et de son patrimoine ont chassé la raison ; Je ne vois point de coeur qui ne leur sacrifie : Si vous me demandez leur état et leur nom, J'appelle l'un, Amour, et l'autre, Ambition.
Dieu fait bien ce qu'il fait.
Un père eut pour toute lignée Un fils qu'il aima trop, jusques à consulter Sur le sort de sa géniture Les diseurs de bonne aventure.
Quiconque est loup agisse en loup ; - C'est le plus certain de beaucoup.
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs. Tout prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages.
Mais, le péril passé, l'on ne se souvient guère De ce qu'on a promis aux Cieux : On compte seulement ce qu'on doit à la terre.
A quoi bon charger votre vie - Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous ?
Bergers, bergers, le loup n'a tort - Que quand il n'est pas le plus fort !
Ménélas rencontra des charmes dans Hélène, qu'avant d'être à Pâris la belle n'avait pas.
Je chante les héros dont Esope est le père, - Troupe de qui l'histoire, encor que mensongère, - Contient des vérités qui servent de leçons.
Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire : faites si vous pouvez votre cour sans vous nuire.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés, s'introduisent dans les affaires : ils font partout nécessaires, et, partout importuns, devraient être chassés.
Le temps est cher en amour comme en guerre.
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place - Où la main ne passe et repasse.
On en use ainsi chez les grands : - La raison les offense ; ils se mettent en tête - Que tout est né pour eux, quadrupèdes et gens - Et serpents.
Laissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre.
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.
Nul bien sans mal, nul plaisir sans alarmes.
Aussi les parents de la belle doutèrent longtemps s'ils obéiraient.
Ronge-maille retourne au Chat, et fait en sorte. Qu'il détache un chaînon, puis un autre, et puis tant. Qu'il dégage enfin l'hypocrite.
Chez les amis, tout s'excuse, tout passe ; Chez les amants, tout plaît, tout est parfait ; Chez les époux, tout ennuie et tout lasse.
Je les compare à ces ambitieux Qui, monts sur monts, déclarèrent la guerre Aux immortels ; Jupin, croulant la terre, Les abîma sous des rochers affreux.
Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette... - Laissez-leur prendre un pied chez vous, - Ils en auront bientôt pris quatre.
On ne saurait dire s'il eut sujet de remercier la nature, ou bien de se plaindre d'elle : car, en le douant d'un très bel esprit, elle le fit naître difforme et laid de visage.
Il est bon de garder sa fleur, Mais pour l'avoir perdue il ne faut pas se pendre.
Ce loup ne savait pas encor bien son métier.
Quand on le sait, c'est peu de chose ; Quand on l'ignore, ce n'est rien.
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? - Que ce soit aux rives prochaines. - Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, - Toujours divers, toujours nouveau ; - Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
Toute sa personne velue - Représentait un ours, mais un ours mal léché.
Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut, - Bon souper, bon gîte et le reste ?
Le monde n'a jamais manqué de charlatans.
C'était une clameur à rendre les gens sourds : - Les autres animaux, créatures plus douces, - Bonnes gens, s'étonnaient qu'il criât au secours ; - Ils ne voyaient nul mal à craindre.
Tel deuil n'est fort souvent qu'un changement d'habits.
Jamais couple ne fut si bien assorti qu'eux : L'un bien fait, l'autre belle, agréables tous deux.
Deux sûretés valent mieux qu'une, - Et le trop en cela ne fut jamais perdu.
Quittez les bois, vous ferez bien : Vos pareils y sont misérables, Cancres, haires, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim.
Quand le moment viendra d'aller trouver les morts, J'aurai vécu sans soin, et mourrai sans remords.