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Un visage commun s'embellit par le fard, Le beau n'a pas besoin des ornements de l'art.
Jean de Rotrou
Se plaindre de mourir, c'est se plaindre d'être homme.
D'effroyables remords, mégères éternelles, - Invisibles bourreaux des âmes criminelles, - Vous persécuteront jusqu'aux derniers abois
C'est un monstre inconnu qu'un amoureux avare ; L'amour est de l'amour le trésor le plus rare.
Je mourrai satisfaite après cet orgueilleux, - Sous qui César m'abaisse à force de l'accroître.
Quand on peut prévenir c'est faiblesse d'attendre.
On peut voir l'avenir dans les choses passées.
Je vivais pour régner, il faut régner pour vivre.
Moi qui, sans vous mentir, trouverais trop aisée Quelque mort qui pour vous pût m'être proposée ; Moi malheureuse, enfin, qui vous prie à genoux, Moins pour l'amour de moi que pour l'amour de vous.
L'Amour engendre en nous cette délicatesse, Que ce que nous aimons s'il ne nous rit nous blesse.
L'amour surprend les coeurs, et s'en rend bientôt maître.
Tu reviens seul, Hémon ; ô sinistre présage ! - Que je lis d'infortune aux traits de ton visage !
Quand vous pouvez agir, épargnez le tonnerre ; Avant l'aide du Ciel, servez-vous de la terre, Usez de vos amis, de vous-même et du temps.
Et que l'or est un charme à la vertu fatal !
Abandonnant le corps, n'abandonnez pas l'âme.
Tout dépend du hasard, et la vie est un jeu.
L'injustice est muette, et la justice crie.
Qu'amour cause de trouble au cerveau le plus sain !
L'amour sait bien sans sceptre établir sa puissance ; Et soumettant nos coeurs par de secrets appâts, Fait les égalités et ne les cherche pas.
La justice est souvent le masque du courroux.
On ôte du mérite au bienfait qu'on retarde.
Point, point d'Amphitryon où l'on ne dîne point.
Un si doux ennemi par ses abaissements - N'a-t-il pas étouffé tous vos ressentiments ?
Ce beau feu dont pour vous ce coeur est embrasé, - Trouvera tout possible, et l'impossible aisé.
A qui le désir manque, aucun bien ne défaut.
Tiens, insolente, tiens cette vue abaissée.
Il doit être doux de mourir Quand se dépouiller de la vie Est travailler pour l'acquérir.
L'ami qui souffre seul fait une injure à l'autre.
Ainsi que les vertus, les crimes enchaînés - Sont toujours ou souvent l'un par l'autre traînés.
Vos raisons, comme vous, sont de si peu de force, Que, loin de m'arrêter, cet obstacle m'amorce.
L'offense négligée à la fin devient nôtre ; Qui souffre une licence en autorise une autre.
S'il donne, il est prodigue, et s'il épargne, avare.
O ciel ! qu'aux châtiments ta justice est sévère, - Et qu'il est dangereux d'exciter ta colère !
Se posséder soi-même : voilà l'un des plus grands biens.