Images
Comme autrefois le diable, comme aujourd'hui la société, ce n'est jamais notre faute, le coupable est toujours ailleurs, hors de soi. Et très puissant.
Jean Dion
Pourquoi après une mort, y a-t-il un espace systématique de mensonge sur la vertu et la valeur du disparu ? Pourquoi ce qui valait avant ne vaudrait-il pas après ?
Personne ne gagne rien à critiquer ; c'est fatigant et cela aigrit l'âme du juste.
Il est dans la nature humaine de goûter le malheur d'autrui, ne serait-ce que pour se donner l'illusion de son propre bonheur.
Nous croyons aux coïncidences, mais pas lorsqu'elles se produisent en même temps.
S'il est vrai qu'il est plus facile pour un chameau de passer à travers le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer au Royaume des cieux, un constat s'impose : il n'y a pas de sport professionnel au paradis.
Parce qu'il est l'ennemi du pouvoir et le commencement de la sagesse, le doute est la seule approche philosophique raisonnable, quoiqu'il soit tout à fait légitime d'en douter.
N'abusons de rien, sauf de la modération.
Nous devrions tous songer beaucoup plus souvent à la mort. Paradoxalement, ça aide a vivre.
Les apparences, on ne le sait que trop, ont cette faculté d'être aussi trompeuses qu'un politicien en campagne électorale.
Wimbledon : même les interminables délais imputables à la pluie londonienne font partie de sa personnalité.
Chassez la contrariété, elle reviendra vous hanter à la une des journaux.
A force de se faire dire qu'on est des tout-nus, peut-on finir par avoir vraiment froid ?
La Cour a ses raisons que la démocratie est juste assez imbécile pour ignorer.
Les comparaisons historiques sont toujours trompeuses.
L'empathie est une vertu publique obligée alors que l'indifférence est un vice privé.
L'argent mène le monde par le bout du nez même s'il n'a pas d'odeur.
On n'explique jamais autrement que par des dispositions personnelles les qualités humaines, la générosité, la charité, l'art de faire de bonnes patates frites. Pourquoi, en revanche, faut-il que les défauts soient toujours imputés à des agents exogènes ?
La pub peut tuer. C'est d'ailleurs l'un de ses objectifs : tuer le citoyen responsable, annihiler ses mécanismes de défense, le convaincre que le sens vient de l'objet, qu'il n'en a pas assez, qu'il n'en aura jamais assez.
C'est beaucoup de choses l'image : une belle gueule, un beau parler, une poignée de main ferme, un regard droit, du linge bien repassé, l'air d'avoir toujours envie de se trouver là où on est et de penser profondément ce que l'on dit.
Les assurances sont un exemple de service conçu pour faire le plus souvent possible le contraire de ce pour quoi il est conçu, à savoir dédommager.
Le dimanche soir, l'un des pires moments que l'on puisse imaginer : encore en congé mais déjà au travail, toute la force du capitalisme à l'oeuvre.
L'histoire, à l'instar de bien d'autres choses que nous nous abstiendrons de nommer pour éviter des poursuites en diffamation, est toujours plus belle de loin.
Les athlètes, contrairement aux artistes, ne disent jamais qu'ils aiment leur public.
L'écoute reste la grande oubliée de notre société moderne en pleine révolution des communications.
On est tellement pressés d'aller on ne sait où faire on ne sait quoi, chaque minute d'attente prend des allures d'éternité perdue.
Il en va de la politique comme du reste, ça a toujours l'air mieux dans les catalogues.