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Cet homme a bien de l'air d'un ours. Par ma foi, ce début commence à m'interdire. Le vieillard me paroît un peu sujet à l'ire : Pour en venir à bout, il faudra batailler : Tant mieux ; c'est où je brille, et j'aime à ferrailler.
Jean-François Regnard
Mais il faut tant d'argent pour se soigner que, puisqu'il faut mourir, autant vaut l'épargner.
Quiconque aime, aimera ; - Et quiconque a joué, toujours joue, et jouera.
Qui est muet, ne dit mot ; qui ne dit mot, consent.
L'or est d'un grand secours pour acheter un coeur : Ce métal, en amour, est un grand séducteur.
Je ne veux point ici m'affliger par avance ; - L'événement souvent confond la prévoyance.
Madame, je ne sais ce que vous voulez dire ; Et ce brusque discours a de quoi m'interdire.
Et lorsque l'on perd tout, on peut tout hasarder.
Hippocrate dit oui, mais Galien dit non.
Un bois plein de voleurs est un plus sûr passage ; Dans ces lieux jour et nuit ce n'est que brigandage.
Rien n'est plus à craindre dans la vie, - Qu'un époux qui du jeu ressent la tyrannie.
Ces joueurs qui courent la fortune - Dans leurs dérèglements ressemblent à la lune, - Se couchant le matin et se levant le soir.
Toute la roche ne fournit pas partout le métal ; il faut chercher les veines, et lorsqu'on en a trouvé quelqu'une, on la suit avec autant de soin qu'on a eu de peine à la découvrir.
Rien ne porte malheur comme payer ses dettes.
Il ne faut pas avec sévérité - Exiger des amants trop de sincérité.
Mon oncle, soyez sûr que je ne partirai Qu'après vous avoir vu bien cloué, bien muré Dans quatre ais de sapin reposer à votre aise.
Quand l'amour veut parler, la raison doit se taire.
J'accours et je vous vois étendu sur la place, Avec une apostrophe au milieu de la face.
Qu'un joueur est heureux ! Sa poche est un trésor ! - Sous ses heureuses mains le cuivre devient or.
Allons, saute, marquis.
L'amour, ne vous déplaise, est un je ne sais quoi, Qui vous prend, je ne sais ni par où ni pourquoi ; Qui va je ne sais où ; qui fait naître en notre âme Je ne sais quelle ardeur que l'on sent pour la femme.
J'aime un amour fondé sur un bon coffre-fort... - Cette veuve, je crois, ne serait point cruelle ; - Ce serait une éponge à presser au besoin.
L'amour est, en effet, ce qu'on a peine à dire ; C'est une passion que la nature inspire, Un appétit secret dans le coeur répandu, Qui meut la volonté de chaque individu A se perpétuer et rendre son espèce.
Cent discours... A quoi l'on ne comprend Non plus qu'à de l'algèbre ou bien à l'Alcoran.
Il est certains esprits qu'il faut prendre de biais, - Et que, heurtant de front, vous ne gagnez jamais.
C'est dans les grands dangers qu'on voit un grand courage.
Que les amants sont sots !
C'est un pesant fardeau d'avoir un gros mérite.
Vous trouverez bon que je fasse tout mon possible pour rompre un mariage aussi biscornu que celui-là.
C'est posséder les biens que savoir s'en passer.
Si cette mode pouvoit venir en France, on ne verroit pas tant de filles demeurer si long-temps dans le célibat.
On aime sans raison, et sans raison on hait.
Il faut dans la vie, Assaisonner l'amour d'un peu de jalousie.
Que servir un joueur est un maudit métier !
De pédants mal peignés un bataillon crotté Descendait à pas lents de l'Université.
S'il est quelque joueur qui vive de son gain, On en voit tous les jours mille mourir de faim.
Je t'aiderai même, en cas de besoin, pourvu que tu me fasses payer de mes peines un peu grassement.
Un peu d'inconstance, assaisonnée quelquefois de perfidie.
Moins on a de richesse et moins on a de peine ; C'est posséder les biens que de savoir s'en passer.
C'est mourir tous les jours que de vivre sans vin.
Un coeur qui n'est point faux doit aimer ses amis avec tous leurs défauts.
Je fais à petit bruit mon chemin en douceur.
Le sexe, à Paris, a la mine jolie, la croupe rebondie.
L'hymen est trop souvent un écueil pour l'amour.
Voilà peut-être de ces gens Qui vont par les forêts détrousser les passants...
Ces notaires sont gens d'approche difficile.
Argent : C'est le nerf de la guerre, ainsi que des amours.
Je suis las, à la fin, de tant de léthargies.
Ce n'est pas là la définition d'une femme. Une femme est un petit animal doux et malin, moitié caprice et moitié raison ; c'est un composé harmonique, où l'on trouve quelquefois bien des dissonances.
Hé ! que diable engager ? que vendre ? pour tout meuble et immeuble vous n'avez que votre habit et le mien ; encore le tailleur n'est-il pas payé.