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L'art de penser n'est pas étranger aux femmes, mais elles ne doivent faire qu'effleurer les sciences de raisonnement.
Jean-Jacques Rousseau
J'ai été tellement agité, balloté, tiraillé par les passions d'autrui...
Vouloir le bonheur de sa femme, n'est-ce pas l'avoir obtenu ?
Mon petit naturaliste enorgueilli veut babiller, mais sur-le-champ je lui ferme la bouche, et l'emmène comblé d'éloges.
Au fond, c'est moins le coup que la crainte qui tourmente, quand on s'est blessé.
Ma vie réelle, celle de mon âme, l'histoire de mes sentiments les plus secrets.
Il n'y a donc point de liberté sans Lois
Tout afflue à Paris.
Il n'y a point de folie dont on ne puisse guérir un homme qui n'est pas fou, hors la vanité ; pour celle-ci, rien n'en corrige que l'expérience, si toutefois quelque chose en peut corriger ; à sa naissance, au moins, on peut l'empêcher de croître.
La guerre n'est donc point une relation d'homme à homme, mais une relation d'Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement.
L'enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres ; rien n'est moins sensé que d'y vouloir substituer les nôtres.
Il ne faut point refuser pour refuser, mais pour faire valoir ce qu'on accorde.
Il était moins à l'étroit, moins gêné, moins comprimé dans l'amios qu'il n'est dans ses langes.
La conscience ne trompe jamais ; elle est le vrai guide de l'homme : elle est à l'âme ce que l'instinct est au corps ; qui la suit obéit à la nature et ne craint point de s'égarer.
Il n'est jamais permis de détériorer une âme humaine pour l'avantage des autres, ni de faire un scélérat pour le service des honnêtes gens.
Toute méchanceté vient de faiblesse ; l'enfant est méchant que parce qu'il est faible ; rendez-le fort, il sera bon.
Vos gens ne se mêleront pas de cette affaire, trouvez bon qu'elle se passe entre nous.
Un honnête homme n'aura jamais de meilleur ami que sa femme.
Les chefs de familles délibéraient entre eux des affaires publiques.
Il n'y a que le délire de ma passion qui puisse voiler l'horreur de ma situation présente.
Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose se voit bientôt forcé de les fermer sur tout : le premier abus toléré en amène un autre ; et cette chaîne ne finit plus qu'au renversement de tout ordre et au mépris de toute loi.
Je ne suis pas un ange, il est vrai ; mais j'habiterai leur demeure, j'imiterai leurs exemples : on les fuit quand on ne leur veut pas ressembler.
Le plus heureux est celui qui souffre le moins de peines ; le plus misérable est celui qui sent le moins de plaisirs.
Je m'assortis de quelques livres pour les Charmettes.
Quand on a souffert, ou qu'on craint de souffrir, on plaint ceux qui souffrent ; mais tandis qu'on souffre, on ne plaint que soi.
Une des preuves que le goût de la viande n'est pas naturel à l'homme est l'indifférence que les enfants ont pour ce mets-là et la préférence qu'ils donnent tous à des nourritures végétales, telles que le laitage, la pâtisserie, les fruits, etc.
Plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit. Toutes les passions sensuelles logent dans des corps efféminés ; ils s'en irritent d'autant plus qu'ils peuvent moins les satisfaire.
Les premiers développements de l'enfance se font presque tous à la fois. L'enfant apprend à parler, à manger, à marcher à peu près dans le même temps. C'est ici proprement la première époque de sa vie.
La nature a fait l'homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable.
Toute ce qui gêne et contraint la nature est de mauvais goût ; cela est vrai des parures du corps comme des ornements de l'esprit.
Le sauvage vit en lui-même ; l'homme sociable toujours hors de lui ne sait vivre que dans l'opinion des autres.
J'ai fait des livres, il est vrai, mais jamais je ne fus un livrier.
Le premier abus toléré en amène un autre ; et cette chaîne ne finit plus qu'au renversement de tout ordre et au mépris de toute loi.
Quand un enfant désire quelque chose qu'il voit et qu'on veut lui donner, il vaut mieux porter l'enfant à l'objet, que d'apporter l'objet à l'enfant...
Mon air froid m'attira son aversion.
Les fruits sont à tous, et la terre n'est à personne.
Je suis moins tenté de l'argent que des choses, parce qu'entre l'argent et la possession désirée il y a toujours un intermédiaire.
Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois : l'une pour exister, et l'autre pour vivre ; l'une pour l'espèce, et l'autre pour le sexe.
J'ai toujours pris un singulier plaisir à apprivoiser les animaux, surtout ceux qui sont craintifs et sauvages.
L'adversité est sans doute un grand maître, mais ce maître se fait payer cher ses leçons et souvent le profit qu'on en retire ne vaut pas le prix qu'elles ont coûté.
Combien de vertus apparentes cachent souvent des vices réels ! Le sage est sobre par tempérance, le fourbe l'est par fausseté.
Le chef est l'image du père, le peuple est l'image des enfants, et tous étant nés égaux et libres n'aliènent leur liberté que pour leur utilité.
La beauté s'use promptement par la possession ; au bout de six semaines, elle n'est plus rien pour le possesseur, mais ses dangers durent autant qu'elle.
Je prends acte, pour l'autre vie, de ma conduite en celle-ci.
Le faux ami n'aime que son propre intérêt, et si la cupidité le lui conseille, il devient ingrat et parjure.
La source du vrai bonheur est en nous, et il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouloir être heureux.
Une des misères des gens riches est d'être trompés en tout.
Les diverses formes de gouvernement tirent leur origine des différences plus ou moins grandes qui se trouvèrent entre les particuliers au moment de l'institution.
L'ordre social ne vient pas de la nature. Il est fondé sur des conventions.
Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins.