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Quand le temps devant soi se rétrécit, on acquiert plus de modestie, donc de réalisme sur ce que l'on peut encore attendre de sa vie.
Jean-Louis Servan-Schreiber
De nos jours, si l'on veut être parmi les meilleurs en quoi que ce soit, il faut accepter, par manque de temps, d'être parmi les moins bons en bien d'autres domaines.
De même qu'on éteint un incendie de forêt par un contre-feu il faut, pour lutter contre le manque de temps, consacrer du temps à la réflexion sur l'emploi de son temps : donner du temps au temps.
Le temps c'est de l'argent, mais la réciproque est tout aussi vraie.
Sérénité constante, disponibilité aux autres, multiples intérêts, les vrais maîtres du temps, parce qu'ils savent prendre du recul, y ajoutent l'humour.
Si vous n'arrivez pas à commencer ce que vous aviez prévu de faire, ne faites rien ! Mais vraiment rien. Restez assis les mains sur les genoux, les yeux clos, essayez de faire le vide dans la tête. Tenir le coup jusqu'à ce qu'on se sente en état de véritable inaction, mentale et physique. Rouvrir les yeux et commencer à entreprendre immédiatement ce qu'on devait faire.
Le paradoxe du temps, c'est que rares sont ceux qui estiment en avoir suffisamment, alors que chacun dispose de sa totalité.
Il me semble qu'il faut avoir un peu oublié les jours passés pour mieux désirer celui qui commence.
Les quatre injonctions de Kahler vis à vis de l'action, qui occasionnent souvent des pertes de temps : les "dépêche-toi", les "sois parfait", les "fais-moi plaisir" et les "sois fort".
Devancer le temps en pensée nous dote de trois pouvoirs distincts : prévoir, vouloir, se préparer.
Lorsque nous consommons, nous tenons compte du prix mais rarement du temps de consommation. Combien de résidences secondaires, de disques, de livres, etc. sont-ils véritablement utilisés ?
Pour se faire un ami du temps, il convient de la traiter comme il se doit avec un ami : en lui consacrant du temps.
Nous réfléchissons bien plus à l'emploi de notre argent renouvelable, qu'à celui de notre temps irremplaçable.
Il est évidemment plus facile d'être de gauche sur le Chili que dans son propre lit.
En conclusion, l'application quotidienne de ces quelques principes m'a apporté ceci : je travaille à peine moins (les 35 heures, c'est tellement bien que je les pratique deux fois par semaine) ; je me concentre sur l'essentiel ; je ne suis pas stressé ; je profite de la vie ; j'ai besoin de faire des progrès (toujours améliorer ses techniques).
Il est impossible d'éliminer les perturbations du temps, mais il est essentiel de pouvoir d'emblée les situer par rapport à son programme.
Un emploi du temps ne se gère pas, il se cisèle. Il est plus raisonnable de déléguer sa carte de crédit que son agenda.
Nous consacrons des miettes de temps à une multitude de plaisirs, au lieu de profiter à loisir des rares qui nous conviennent vraiment.
Longtemps j'ai admiré les hommes pressés. Jusqu'à ce que je réalise qu'ils n'étaient que stressés. Ce que je redoute le plus dans le stress, ce n'est pas qu'il tue, c'est qu'il empêche de goûter la vie.