Images
Le cinéma est un moyen d'expression dont l'expression a disparu. Il est resté le moyen.
Jean-Luc Godard
Que fait Paul ? Il est photographe ambulant. Autrement dit, la nuit, il mitraille avec un flash les passants sur le boulevard.
La solitude n'est pas l'isolement. On est toujours deux en un. Il y a les autres en soi.
La guerre, c'est simple : c'est faire entrer un morceau de fer dans un morceau de chair.
Le cinéma, comme la peinture, montre l'invisible.
Les volcans, c'est très simple, raconte Haroun Tazieff. A six mètres, on ne sent rien. A quatre mètres, on a chaud. A deux mètres, on brûle.
Stanley Kubrick doit continuer à filmer des personnages qui existent, et non idées qui n'existent plus que dans les tiroirs de vieux scénaristes croyant que le cinéma, c'est le septième art.
En littérature, il y a beaucoup de passé et un peu de futur, mais il n'y a pas de présent. Au cinéma, il n'y a que du présent qui ne fait que passer.
La télé, c'est l'éphémère ; le cinéma, lui, fabrique des souvenirs...
Le cinéma français est peut-être resté, encore, un des rares à survivre parce qu'il est resté artisanal et qu'il n'a jamais réussi à être vraiment industriel et légiféré.
La télévision fabrique de l'oubli, alors que le cinéma fabriquait des souvenirs.
Le cinéma, début d'une révolution culturelle qui a échoué.
Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... allez vous faire foutre !
Le cinéma est la plus belle escroquerie du monde.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques.
On ne pense pas en faisant un film. Un peintre, un peu... encore que pas beaucoup. Et les trois quarts des peintres sont idiots et ivrognes. Un romancier, pas du tout : il doit tout penser. Ce n'est pas du tout la même chose.
L'Art se retire parce que les hommes n'ont plus besoin de lui.
Il y a le visible et l'invisible. Si vous ne filmez que le visible, c'est un téléfilm que vous faites.
On m'accuse de faire des films en franc-tireur. Mais c'est justement pour ça : je pars en reconnaissance. Un missionnaire, c'est avant tout un explorateur, donc un cinéaste.
Au cinéma on ne pense pas. On est pensé. On organise, on est, on participe par les mains les bras, la manière dont on met une camera, dont on dit à quelqu'un de faire ceci... mais on pense assez peu.
Qu'est-ce que l'art sinon ce par quoi les formes deviennent style.
- Quelle est votre ambition dans la vie ? - Devenir immortel et mourir.
Le cinéma, c'est l'enfance de l'art.
Eh bien moi, c'est aux films de Verneuil que je ne comprends rien !
Le cinéma, ce n'est pas une reproduction de la réalité, c'est un oubli de la réalité. Mais on si enregistre cet oubli, on peut alors se souvenir et peut-être parvenir au réel.
Dans tous ses films, et dans Orphée en particulier, Jean Cocteau nous prouve inlassablement que pour savoir faire du cinéma, il nous faut retrouver Méliès, et que pour ça, pas mal d'années Lumière sont encore nécessaires.
Les Américains veulent envahir car ils n'ont pas d'histoire.
La littérature, c'est souvent du cinéma.
Les Français sont des scénaristes à idées et en général ça fait des films infects.
Le cinéma, idéologie de garçons qui ont vécu en imaginaire ce qu'ils ne pouvaient pas faire avec les femmes.
C'est formidable le cinéma. On voit des filles avec des robes. Le cinéma arrive et on voit leurs culs...
Le critique a quelque chose à voir avec le médecin.
Il faut confronter des idées vagues avec des images claires.
Hitchcock, c'était un voyant. Il voyait ses films avant de les écrire.
L'aphorisme résume quelque chose tout en permettant d'autres développements.
Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.
La télévision, c'est comme la poste, ça transmet.
Le cinéma n'a jamais fait partie de l'industrie du spectacle, mais de l'industrie des cosmétiques, de l'industrie des masques, succursale elle-même de l'industrie du mensonge.
On se goinfre de progrès. En une minute, on peut appeler Bogota. D'abord, c'est faux. Ensuite on ne sait qui appeler ni quoi dire.
Aujourd'hui, les festivals de cinéma sont comme les congrès de dentistes. C'est tellement folklorique que c'en est déprimant.
Quand on va au cinéma, on lève la tête. Quand on regarde la télévision, on la baisse.
Le cinéaste pense avec les yeux et les oreilles, le peintre avec les mains. La littérature est un refuge. Elle approfondi la vision du monde.
La photographie, c'est la vérité et le cinéma, c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde...
On se toucherait bien, mais on n'arrive qu'à se donner des coups.
Orson Welles est le seul, avec Griffith - qui le muet, qui le parlant - à avoir fait démarrer ce merveilleux train électrique auquel ne croyait pas Lumière. Tous les cinéastes, toujours, lui devront tout.
Je suis fier quand je me compare, humble quand je me considère.
Aux Etats-Unis, Dieu c'est le commerce et les bénéfices.
Avec Hitchcock, les gens ont été contents de redécouvrir que le cinéma avait encore cette puissance extraordinaire que rien n'égalait.
Il y avait un peu un mépris de la pensée. Les Cahiers ont été les premiers sous l'influence des philosophes français à un peu apporter ceci, à dire : N'oublions pas qu'on pense avec le cinéma quand on en fait.