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Aller ailleurs, c'est revenir multiplier les yeux, les pieds du peuple et non point l'aveugler par des mensonges, par de fausses lumières.
Jean-Marie Adiaffi
L'homme est un noeud de secrets.
La tradition est comme un socle pour la liberté, et non pas le nomadisme, l'errance.
Chacun a sa façon de considérer la perte du temps, selon ses centres d'intérêt.
Pour soigner un malade, il faut aussi bien soigner son corps que son coeur. Car toute maladie a pour origine un microbe qui vient du coeur.
La racine du mal africain est le déficit de conscience, de volonté politique, de projet de société.
Quand on va étudier l'intelligence des autres, ce n'est pas pour abandonner la sienne, mais la multiplier indéfiniment, fort de cet apport de l'autre.
Rien ne vaut la force de l'amour de l'homme pour sa terre, sa forêt, ses fleuves, ses montagnes, ses rochers, ses arbres, ses oiseaux, ses pierres.
Les histoires les plus belles sont celles des malheurs, puisque le bonheur n'a pas de mémoire...
Qui veut accomplir une oeuvre de paix et n'accomplit pas une oeuvre de justice et de liberté doit craindre l'illusion de mettre dans ses sillons des braises ardentes à la place de graines.
C'est par la liberté et la force de la conscience qu'on parvient à la perfection et non point par la pénitence systématique.
Aucune langue ne naît riche, mais c'est l'usage qui l'enrichit.
Un peuple spirituellement faible est un peuple à l'agonie.
Qui peut marcher plus vite que le peuple ? Il est toujours au-delà de l'endroit où on le cherche.
Toute exploitation, toute soumission, tout joug, doivent être justifiés pour être acceptés par ceux qui les subissent, par ceux qui en sont les victimes.
On ne fuit pas le ciel : partout où l'on passe, il est au-dessus de nos têtes.
On est toujours ignorant, analphabète et inculte par rapport à quelque autre société.
Il y a dans toute société deux valeurs qui ont un prix de sang : la liberté et la vérité.
Toutes les langues sont belles pour ceux qui les parlent.
Il faut avoir l'humilité d'écouter la voix des autres et plutôt que d'en comparer le timbre et la mélodie avec la nôtre, il faut l'entendre par ce qu'elle dit.
Tout sentiment est une source de faiblesse coupable.
Quelle ombre, quel feuillage, quel fruit peut encore donner l'arbre abattu ?
Le périple le plus périlleux mais le plus nécessaire qu'un homme puisse entreprendre, c'est un voyage autour de lui-même.
L'amour est une source qui traverse le désert pour désaltérer les assoiffés des caravanes de l'infini.
Un peuple qui ne sait plus interpréter ses propres signes, ses propres mythes, ses propres symboles, devient étranger à lui-même, perd foi en son destin.
Une langue est un organisme vivant, un être qui a un esprit et une âme comme nous.
Dans la vie, on ne rencontre la liberté, sa liberté en face, qu'une seule fois.
Le peuple n'a besoin de personne, il se suffit à lui-même.
On ne peut pas être tout à la fois l'assaillant, l'agresseur et celui qui fortifie la ville contre l'agression.
La vérité de la vie est en graine de piment.
Il y a des moments où la tradition est plus révolutionnaire que la modernité déjà radotante.
Un peuple analphabète, sans écriture, sans mémoire, est un peuple qui n'a pas d'histoire.
L'art est l'expression sacrée de forces invisibles et surnaturelles scellées par les génies.
C'est toujours de la discussion que jaillit la lumière, la science.
Quand on perd un objet précieux de la main gauche, on le confie à la main droite.
La criminalité n'est qu'un signe, le signe d'une plaie plus profonde, le symptôme émergent d'une maladie grave dont souffre notre société.
Une religion intolérante adore tout sauf Dieu.
On ne peut vivre sans foi ni confiance en soi-même.
Si on abaisse ton front, lève-le fier ; s'il est hautain, baisse-le par humilité.
Chacun dans son coeur a ses cicatrices.
Celui qui veut assassiner un peuple, détruira son âme, profanera ses croyances, ses religions, niera sa culture et son histoire.
Un peuple analphabète, sans écriture, est donc sans mémoire et par conséquent sans histoire.
L'Afrique suit la route de la servitude consentante.
Celui qui est tombé dans l'eau n'a plus peur de la pluie.
Si nous enterrons nos langues, nous enfouissons a jamais nos valeurs culturelles, parce que n'ayant pas d'écriture, la langue reste l'unique archive.
Mon sang est ma meilleure carte d'identité.
La révolte mène à tout, même à la mort du rêve et de l'utopie, sa mère nourricière.
Le pied de la poule ne tue jamais ses enfants.
Il y a des cicatrices qui saignent encore plus que les plaies elles-mêmes.
Tout pouvoir est fort ou n'est pas.