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On en met du temps à se rendre compte de la nécessité où l'on est tous d'être perpétuellement amoureux !
Jean-Marie Poupart
Seuls les mots de trop signifient quelque chose.
Il n'y a que la vérité qui puisse encore étonner les gens.
A quoi sert l'artiste sinon à procurer du plaisir ?
Les vraies détresses sont calmes.
Un livre meurt quand le lecteur n'a pas à l'inventer à mesure qu'il le lit.
Ecrire, c'est simplement faire des nuances entre les mots.
L'ivresse est un phénomène à rapprocher de ces illuminations qui rendent les êtres humains totalement méconnaissables.
Lorsqu'on fait un effort, on s'aime.
Méditer sur la bêtise humaine est décidément une occupation fort accaparante.
Vis donc, mon bonhomme, et après tu pourras toujours parler de ce que tu as vécu.
L'amour est réel si chaque seconde qui le crée le remet en cause.
En vieillissant, force est de constater que cela devient de plus en plus difficile de ne pas avoir les mêmes opinions que ceux qu'on aime.
Partir un peu, c'est mourir moins vite.
L'écrivain peut se permettre n'importe quoi : on le considère aujourd'hui comme un être inoffensif.
Le génie, c'est réaliser la prouesse de se trouver un public alors qu'on n'est pas exagérément doué.
Lire beaucoup, ça donne un meilleur jugement.
A part l'argent, à par le confort, à part les diplômes, à part la frime, sur quoi peut donc reposer la distinction des classes ?
Si tu veux connaître l'essence d'une civilisation ou d'une époque, vois comment on y assassine son prochain.
Un génie qui boit trop est un ivrogne.
Les vieillards ont ceci de commun avec les enfants que lorsqu'on leur donne la main, il faut marcher un peu moins vite.
Rien de plus tragique que l'état d'âme de celui qui sait par-dessus tout qu'il n'y a rien de plus abrutissant que de se prendre au sérieux...
Lire est une expérience solitaire. Un vice.
Lire à deux, c'est quand même mieux, que de regarder la télévision.
Une des rares caractéristiques des visages fatigués, c'est que les sourires y restent imprimés une demi-seconde de trop.
Secrétaire du public, est-ce que ce n'est pas le plus noble aspect du métier de critique ?
Il faut petit à petit apprendre à dire les choses comme si tout allait de soi. C'est d'ailleurs le secret pour paraître posséder un quelconque talent en tant qu'écrivain...
Les pessimistes, ceux qui disent : considérons d'un côté les désavantages, de l'autre les inconvénients.
Les larmes empêchent de voir, le deuil encore plus.
Il y a des aveux qu'il ne faut pas faire... c'est quand avouer a l'air d'une vantardise.
Il n'y a pas vraiment de littérature sans suggestion, sans sous-entendu.
Un amour sans lettre d'amour ça ne se peut pas...
On passe tellement de temps à regretter ce qu'on a fait qu'il est bien inutile de se donner la peine de regretter ce qu'on n'a pas fait...
Lequel des deux est le plus grand écrivain, celui qui raconte des choses originales ou celui qui fait que dans sa phrase un lieu commun n'est plus un lieu commun ?
Pourquoi se mettre à écrire quand on sait son intérieur intraduisible.
Peu d'écrivains se souviennent encore du mensonge subtil qui a amorcé leur carrière littéraire.
On n'a pas trop d'une vie pour se comprendre. Le défaut, c'est de vouloir descendre en profondeur.
La fureur ne vient qu'à ceux qui s'y préparent.
On n'est jamais mieux déçu que par soi-même.
Convaincre, c'est intimider.
Le temps qu'on perd ne revient pas ; le temps qu'on gagne non plus d'ailleurs.
C'est un bien petit espace qui sépare les vivants des morts. La preuve : vous pouvez le franchir en quelques secondes.
Rien ne se perd, tout ce qu'on tait devant, tôt ou tard, on le sort par derrière.
Les adeptes du calumet (sans doute parce qu'ils marmonnent) disent des choses plus sensées, plus profonds que la moyenne des gens.
C'est le propre des regards que d'être inquisiteurs.
Il n'y a souvent que le blasphème pour exprimer ce en quoi on a foi.
Qui pense tout haut pense deux fois.
Il n'y a de mystère que d'humain.
Dans le monde idéal, les paresseux donneront des cours de relaxation.
Ceux qui croient à l'immortalité de l'âme insistent sur la brièveté des choses.