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On devrait avoir la sagesse de rejeter les idéologies qui ne procurent pas ipso facto félicité et allégresse.
Jean-Marie Poupart
S'expliquer, c'est se confesser.
L'atmosphère d'un roman, c'est aussi le décor dans lequel on en fait la lecture.
Ce sont généralement les gens qu'on aime beaucoup qu'on a le plus de difficulté à endurer.
Avec les salamalecs qui sont leur apanage, les grands timides font les pires effrontés.
On se supprime pour montrer à tous qu'on n'est décidément plus capable du moindre accommodement avec la vie.
Quand elle n'affecte qu'un seul côté du cou, la raideur est torticolis. Mais lorsque elle se manifeste des deux côtés, on l'appelle maintien militaire.
Le critique a toujours le mérite imbécile de se prendre au sérieux. Il n'a d'ailleurs souvent que celui-là.
Le génie en art consiste à se laisser aller...
Les gens laids sont presque toujours très bons, comme pour récompenser leur prochain de s'être habitué à leur sale gueule.
Le dictionnaire est la meilleure preuve qu'il est permis à l'homme de tout ignorer...
La conversation est un art. La preuve : d'aucuns en vivent ou en ont vécu (grassement ?).
La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue...
Peut-être justement le plus grand, le plus beau compliment à faire à un écrivain serait de lui dire qu'il ne vaut pas son oeuvre...
On ne lit pas pour être inspiré. On lit pour se tranquilliser l'esprit, pour trouver pire que ce qu'on est...
On juge toute sa vie puis on comprend qu'il faut s'abstenir de juger.
A étudier la production des autres, on risque toujours plus ou moins de neutraliser son propre génie créateur.
Il y a toujours quelqu'un à qui vous pouvez faire plaisir en mentant.
Pour avoir quelque chose à écrire, il est infiniment plus nécessaire d'écouter que de parler.
Dans la vie comme dans les romans, il y en a qui s'obstinent à rester des personnages secondaires.
Si on est le moindrement prudent en affaires, on n'expose ses opinions que sous la forme de questions.
Ce qu'accomplissent les romanciers qui ont du génie consiste grosso modo à servir aux lecteurs ce qu'ils désiraient sans oser se l'avouer.
La meilleure façon d'épater les gens c'est encore de faire en sorte qu'ils s'épatent eux-mêmes.
Pour être malheureux, il faut savoir pourquoi il faut avoir assez de lucidité pour comprendre.
Le signe qu'on vieillit, c'est quand on a de plus en plus besoin de la confiance des autres.
L'un des grands intérêts de la vie est de percer la carapace des autres tandis que de son côté on présente les facettes les plus diverses...
Pour juger quelqu'un comme un génie il faut l'être un brin soi-même.
Le raffinement vient à certains en même temps que l'argent.
Règle générale, quand on dit : "J'ai bien réfléchi...", c'est qu'on se prépare à agir sur un coup de tête.
Toute censure est stupide par essence puisqu'elle qualifie, précise, décuple les élans de la révolution qui la fera sauter.
Confiez aux gens bavards les secrets qui vous démangent, ils n'écoutent pas, ils répètent tout à tort et à travers.
Qu'on dise n'importe quoi on mécontente toujours quelqu'un...