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Le suicide n'a d'avantages que s'il ennuie les autres. Pour le reste, il est vide de sens commun.
Jean-Michel Wyl
Lire, c'est déchiffrer l'ambiguïté.
L'homme doit vaincre, toujours vaincre... Avant d'être vaincu lui-même.
Politicien. Ô quelle basse espèce que ces reptiles de l'âme ! Rien n'est plus sale, au fond, que celui qui fait flèche de toute opportunité !
Le suicide n'alimente pas l'orgueil : c'est là son seul défaut.
Lire, c'est déchiffrer la contradiction.
On ne gouverne bien et on ne commande bien qu'à des gens qu'on insulte librement ; qu'à des gens à qui l'on ne doit rien et vis-à-vis desquels on n'a pas à se sentir obligé.
Du millier de sortes d'amour qui existent en ce bas monde, seul, l'amour de Dieu ou pour Dieu est valable et digne de la plus haute considération, autant que du respect le plus total.
Les impressions, c'est le cancer de l'objectivité.
La douceur est dangereuse lorsqu'on ne l'a jamais connue.
C'est dur d'aimer dans les limites du possible, du respect du droit... A vouloir trop avoir, on y perd ses acquis...
Chercher à comprendre, c'est commencer à désobéir.
Ah ! la guerre !... En chaque foyer, on lui donne deux sens distincts : calamité ou rédemption dépendant du bord où l'on s'est placé pour la considérer.
Le printemps, c'est l'été en pièces détachées !
Lire, c'est déjà le début du doute. C'est déchiffrer, lettre par lettre, mot par mot, toutes les incongruités des conceptions humaines.
L'indifférence. C'est déjà une manière d'aridité.
Le temps ce n'est ni de l'eau, ni de l'air. Ça fuit quand même. Ça coule.
Même les bons diables envoient du monde en enfer !
En définitive, nous aimons tout pour nous-mêmes. L'amour est le plus égoïste des états...
La lâcheté, c'est un peu une seconde nature universelle. Plus nos sociétés s'organisent, plus on a peur de faire des choix. Alors on a éliminé le choix. Il nous reste le mot...
Écrire liberté sur le bord d'une plage, c'est déjà avoir la liberté de l'écrire. Même si la mer efface ce mot : la liberté demeure.
Boire n'est pas un défoulement. C'est au contraire une contrainte imposée durement à l'intellect, afin qu'il ne présente point les images qui font souffrir.
Etre en accord et en paix avec sa propre conscience est la condition majeure et primordiale qu'un homme de bien puisse requérir.
On se sert des souvenirs pour alimenter l'amour comme l'amitié. C'est la pâture essentielle de ceux qui veulent se rapprocher.
A part le doute, c'est le doute de croire qui fait le plus souffrir.
Quel dommage que les imbéciles soient des gens si pleins d'assurance et les gens intelligents, si pleins de doutes.
La vie c'est comme les pierres du chemin : on la pousse et elle disparaît.
Qui dit révolution dit aussi armée.
La vie serait beaucoup plus simple si l'on ne retenait que l'essentiel des choses.
C'est fou ce qu'on peut passer de temps dans une vie d'homme, à vouloir éteindre des passions !
Si vous avez des opinions, on risque de vous perdre... Si vous n'en avez pas, on vous blâme !
Ce n'est pas pour rien que les bébés qui viennent au monde naissent avec les poings fermés : ils savent déjà instinctivement qu'ils auront à lutter.
Le cancer de tout ce qui est beau est bien l'habitude. Car elle infiltre ses silences.
La sérénité, c'est l'absence de doute.
La terre s'use, l'amitié des âmes, jamais. Quand on s'aime d'amitié, on voudrait pourtant que nos corps ne vieillissent point parce qu'on sait que la séparation approche de jour en jour.
Je ne crois pas que les fous existent. Il y a seulement des incompris.
Il n'y a que deux espèces qui, sur cette terre, sont capables, quelquefois, de se donner entièrement à la camaraderie, avec les yeux : l'homme et le chien
On tue les tyrans en leur faisant croire qu'on les admire.
Lire, c'est également découvrir que rien n'est jamais acquis à l'homme.
On n'épouse pas toujours les femmes qu'on prendrait pour maîtresses. C'est même un peu la raison pour laquelle le mariage et la galipette sont deux choses bien différentes.
L'ordre et la sagesse. Parce que l'un ne va pas sans l'autre : on maintient l'ordre pour que les gens soient sages.
La gentillesse, c'est la résonance la plus profonde, la vie de deux êtres qui ont le courage de s'aimer.
La politique et la guerre sont de bien mauvaises épouses et elles sont toujours infidèles... Elles trompent ceux qui ont un coeur pur et il n'y a que les crapules qui peuvent les défier car eux aussi sont infidèles.
Parfois, il vaut mieux ne pas chercher à comprendre, c'est plus simple car la vérité est plus cruelle que le venin du serpent.
Mieux vaut une vie vécue qu'une vie qu'on aurait dû vivre !...
On commence toujours par être idiot avant de devenir imbécile, et benêt avant que d'être fou. Pour la stupidité, elle vient après : soit par nécessité, soit par protection...
Chez deux personnes qui s'aiment, l'une aime plus que l'autre et paie le prix fort de l'amour, l'autre encaissant le tribut...
Lire, c'est déjà poser l'équation de l'incertitude.
Lorsqu'on a l'impression que l'être que vous aimez le plus au monde risque de vous échapper à tout jamais, on analyse chaque mot, chaque geste, chaque silence aussi.
L'argent, ça libère un peu de la mort et de la solitude...