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Tes yeux regarderont mes yeux ; A l'heure où la grande Ourse décline. Et mes yeux auront la couleur De la fleur nommée asphodèle.
Jean Moréas
Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ; - Ou c'est d'un esprit sot, ou c'est d'une âme basse. - Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ; - C'est d'un mauvais courage, et qui trop tôt se lasse.
A l'heure où la Grande Ourse décline ; Et tu porteras - car je le veux -Parmi les bandeaux de tes cheveux La fleur nommée asphodèle.
Je vois des bois de myrte aux nymphes familiers Et des ruisseaux furtifs où boivent les dorcades.
Encor sur le pavé sonne mon pas nocturne.
Paris, ô noir dormeur, chant sur l'enclume, - Et sourire dans les sanglots.
Le caractère essentiel de l'art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu'à la conception de l'idée en soi.
Un bonheur passionné ressemble à de l'angoisse.
C'est le passé, c'est le passé. Qui pleure la tendresse morte ; C'est le bonheur que l'heure emporte. Qui chante sur un ton lassé.
Le paradoxe, je ne sais pas ce que c'est. Je crois que c'est le nom que les imbéciles donnent à la vérité.
Tes yeux regarderont mes yeux, Et vacillera tout ton être, Comme le mythique rocher Vacillait, dit-on, au toucher De la fleur nommée asphodèle.