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Tout pouvoir qui ne tolère que nos faiblesses doit être détruit.
Jean-Paul Marat
Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir.
C'est des feux de la sédition que naît la liberté.
Toujours une aveugle obéissance suppose une ignorance extrême...
Quoi, la fortune publique sera entre les mains de fripons déhontés qui n'ont pas plus d'ordre que les dissipateurs-escrocs ?
Je me suis fait anathème pour ce bon peuple de France.
Peu d'hommes ont des idées saines des choses ; la plupart ne s'attachent même qu'aux mots. Les Romains n'accordèrent-ils pas à César, sous le titre d'empereur, le pouvoir qu'ils lui avaient refusé sous celui de roi.
Il semble que ce soit le sort inévitable de l'homme de ne pouvoir être libre nulle part.
Jaloux de leur empire, les despotes sentent que pout tyranniser les peuples plus à leur aise, il faut les abrutir ; aussi tout discours, tout écrit qui élève l'âme, qui tend à rappeler l'homme à ses droits, à lui-même, est-il funeste à son auteur.
Toutes les religions prêtent la main au despotisme je n'en connais aucune toutefois qui le favorise autant que la chrétienne.
C'est par la violence que l'on doit établir la liberté.
C'est une des maximes favorites du gouvernement que si les peuples étaient trop à leur aise, il serait impossible de les soumettre au joug.
Les jeux, les fêtes, les plaisirs, sont les appâts de la servitude, et deviennent bientôt le prix de la liberté, les instruments de la tyrannie.
Ainsi en amollissant et en corrompant les peuples, le luxe les soumet sans résistance aux volontés d'un maître impérieux, et les force de payer du sacrifice de leur liberté le repos et les plaisirs dont il les laisse jouir.
Devant les convulsions de la machine politique qui cherche à s'organiser, nous n'avons aucun moyen constitutionnel pour arrêter leurs malversations.
La trop grande sécurité des peuples est toujours l'avant coureur de leur servitude.
La grandeur du crime est la seule différence qu'il y ait entre un conquérant et un brigand.
Caméléon subtil, il prit avec adresse différentes couleurs, et souvent il les prit toutes ensemble.
Dans un état bien ordonné, la liberté de la presse doit être illimitée pour les écrivains qui surveillent les fonctionnaires publics.
L'autorité usurpée ne se soutient que par des troupes, et les troupes ne restent fidèles qu'à force d'argent : aussi le prince dépouille-t-il ses sujets, et confisque-t-il les fortunes des plus riches citoyens pour soudoyer ses satellites.
Quelquefois les plus petits ressorts font mouvoir les plus grandes machines.
Le peuple ne s'attache qu'à l'écorce des choses, et souffre patiemment le joug, pourvu qu'il ne soit pas apparent.
L'aigle marche toujours seul, le dindon fait troupe.
Bientôt la nation devient la proie des maltôtiers, des financiers, des publicains, des concussionnaires : vampires insatiables qui ne vivent que de rapines, d'extorsions, de brigandages, et qui ruinent la nation pour se charger de ses dépouilles.
Tous les peuples de la terre ont une religion, lien subtil que leurs chefs ont tissé pour les enchaîner.