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Tous les ennuis se ressemblent.
Jean-Paul Pinsonneault
Seule. On ne l'est jamais, même en dépit des apparences. Il y a toujours une multitude d'êtres à qui nous demeurons nécessaires.
Il est de notre devoir de regarder au-delà de cet abîme qu'est le désespoir. Nous devons coûte que coûte, sauver en chacun de nous l'espérance.
On ne comprend la solitude que le jour où l'on est forcé d'y entrer.
La mort n'est qu'un mot, une sorte de signe dont le sens nous échappe.
On se défend mal que contre ce qu'on aime.
La sainteté n'est pas de vaincre la souffrance, mais de l'accepter.
Haïr ! Quel mot affreux ! Un de ces mots qui tuent en vous quelque chose...
Le plus difficile n'est pas d'avoir mal, mais de renoncer au bonheur.
Les riches conservent peu d'illusions. Ils laissent cela aux autres. C'est peut-être un service qu'ils leurs rendent sans le savoir.
La mort s'apprend comme le reste, avec patience, avec peine. Il faut le vouloir.
L'orgueil est aussi une forme de la médiocrité.
La vie fait de chacun ce qu'elle veut. Il faut la laisser faire. C'est peut-être dommage, mais c'est ainsi. Le plus sage est encore d'en prendre son parti et de tuer ses rêves.
L'appréhension de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et l'être le plus démuni trouve en lui des ressources inespérées de courage dès que la bête fond sur lui.
Sait-on jamais ce que l'avenir nous réserve. Il faut laisser agir le temps. Etre heureux n'est peut-être pas aussi difficile qu'on le croit. Si cela ne dépendait que de nous ? S'il ne s'agissait que de recommencer ?...
Chacun a horreur de son propre visage. On ne regarde jamais sa vérité en face qu'au prix d'une certaine gêne.
Le temps ne tient presque jamais ses promesses.
Il y a tant de choses qu'on ne sait plus dire quand il est trop tard !... Le malheur est que la plupart des gens s'habituent au silence.
Espérer ne suffit plus à qui cesse d'aimer.
Les mots restent, quoiqu'on en dise. Longtemps après qu'ils ont été prononcés, ceux qui blessent continuent de faire mal. Ils vivent en nous d'une vie tenace, douloureuse.
La vie ne rend jamais ce qu'on lui a cédé.
On est toujours maladroit quand on a pitié des autres.
A qui a tout donné, il reste encore la liberté d'aimer ou de trahir. C'est là, pour chacun de nous, le dernier retranchement et la dernière issue.
Il y a des instants qu'on voudrait voir durer la vie entière. Cela tient à une secrète plénitude, à un mystérieux apaisement en nous de l'inquiétude, cette autre forme du désir.
Le temps guérit des souvenirs comme des illusions. C'est son métier.
La pensée de la mort est une chose, mais son acceptation en est une autre, infiniment plus grave et déchirante.
Mieux vaut la solitude que la présence d'un être qui, en dépit des apparences, reste sourd. Entend-on jamais le cri de ceux qu'on croit aimer ?...
Un rêve n'est pas une raison de vivre.
L'espérance n'est-elle pas une forme sublime de l'audace ?
L'infortune des malheureux serait peu de chose sans notre indifférence. Il n'y a que les hommes pour fermer les yeux sur la souffrance des autres.
Haïr quelqu'un c'est encore le porter en soi...
Il faut aimer les êtres pour eux-mêmes, non pour leur souffrance.