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Un cocu, bien sûr, c'est à mourir de rire.
Jean-Paul Sartre
Dieu est mort, n'entendons pas par là qu'il n'existe pas, ni même qu'il n'existe plus... Il nous parlait et il se tait...
Ce n'est jamais quand des yeux vous regardent qu'on peut les trouver beaux ou laids, qu'on peut remarquer leur couleur.
S'ils vous prennent pour un Espagnol, vous aurez de la chance, avec vos cheveux filasse.
Le comédien, lorsqu'il a fini de travailler, redevient un homme comme les autres ; alors que l'acteur "se joue lui-même" à toutes les secondes.
Je ferai le Bien : c'est encore la meilleure manière d'être seul.
Toutes les guerres sont impies.
Ce qui est terrible, ce n'est pas de souffrir ni de mourir, mais de mourir en vain.
L'art n'a jamais été du côté des puristes.
Dieu est mort, mais l'homme n'est pas, pour autant, devenu athée. Ce silence du transcendant, joint à la permanence du besoin religieux chez l'homme moderne, voilà la grande affaire aujourd'hui comme hier.
Le jeu est une sorte de repérage et d'investigation. L'enfant joue avec son corps pour l'explorer, pour en dresser l'inventaire.
En fait, nous sommes une liberté qui choisit, mais nous ne choisissons pas d'être libres : nous sommes condamnés à la liberté.
C'était un garçon solitaire, désadapté, paresseux et vaniteux.
L'instant qui vient peut être celui de votre mort, vous le savez et vous pouvez sourire : n'est-ce pas admirable ? Dans la plus insignifiante de vos actions, il y a une immensité d'héroïsme.
La seule chose qui permet à l'homme de vivre, c'est l'acte.
Ne pas choisir, c'est encore choisir.
Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres.
Il s'était dit souvent qu'il finirait tuberculeux ou assassiné par Lola.
Je trouve qu'ils ont l'air bête et je n'aime pas les toucher mais je m'y force : c'est une épreuve et puis il faut qu'ils m'aiment : cet amour embellira leur vie.
La vie humaine commence par l'autre côté du désespoir.
La passion du sculpteur, c'est de se faire tout entier étendue pour que du fond de l'étendue toute une statue d'homme puisse jaillir. Des pensées de pierre le hantent.
L'effondrement du toit obstruait toute la partie nord de la plate-forme ; les gravats et les poutres bouchaient la trappe.
La littérature dit ce qu'elle a à dire par des signes, sans jamais devenir un ensemble de symboliques non signifiant - ce que peut être la peinture -, et ne s'introduit donc dans l'esthétique que par un de ses côtés.
Voici une porte, par exemple : elle est là, avec ses gonds, son loquet, sa serrure. Elle est vérouillée avec soin, comme si elle protégeait quelque trésor.
Par humanisme on peut entendre une théorie qui prend l'homme comme fin et comme valeur supérieure.
Il fallait donner beaucoup de gages et mener une vie exemplaire, au XIXe siècle, pour se laver du péché d'écrire aux yeux des bourgeois : car la littérature est par essence hérésie.
L'homme est à inventer chaque jour.
Un roman, c'est un miroir : tout le monde le dit. Mais qu'est-ce que lire un roman ? Je crois que c'est sauter dans le miroir.
Dieu est mort.
Mais je ne peux plus expliquer à personne ce que je vois. A personne. Voilà : je glisse tout doucement au fond de l'eau, vers la peur.
Peut-être qu'on n'est pas pour soi-même à la manière d'une chose. Peut-être même qu'on n'est pas du tout : toujours en question, toujours en sursis, peut-être doit-on perpétuellement se faire.
L'authenticité, c'est d'être le même à travers toutes les situations, un projet unique.
Ils pensent à Demain, c'est-à-dire, simplement, à un nouvel aujourd'hui ; les villes ne disposent que d'une seule journée qui revient toute pareille à chaque matin.
Il faudrait nous comparer à un condamné à mort qui se prépare bravement au dernier supplice, qui met tous ses soins à faire belle figure sur l'échafaud et qui, entre-temps, est enlevé par une épidémie de grippe espagnole.
La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît ; seul, ce miroir critique lui offre son image.
Le livre est inerte, il agit sur qui l'ouvre, mais il ne se fait pas ouvrir.