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Et l'avare Achéron ne lâche point sa proie.
Jean Racine
Il faut des châtiments dont l'univers frémisse ; Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice.
Mes rigueurs ne font qu'affermir ton amour.
Un père en punissant, Madame, est toujours père : Un supplice léger suffit à sa colère.
Ah, Rome ! Ah, Bérénice ! Ah, prince malheureux ! - Pourquoi suis-je empereur ? Pourquoi suis-je amoureux ?
Un moment quelquefois éclaircit plus d'un doute.
On avait beau heurter et m'ôter son chapeau, - On n'entrait point chez nous sans graisser le marteau.
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ?
Avocat, il s'agit d'un Chapon, - Et non point d'Aristote et de sa Politique.
Mais hélas ! dans cette cour Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense ! Que la bouche et le coeur sont peu d'intelligence !
Souffre qu'à mes transports je m'abandonne en proie.
Mon intérêt seul est le but où tu cours.
Aux bords que j'habitais, je n'ai pu vous souffrir.
Ce fut pour moi une apparition agréable de voir entrer M. de Bonac dans mon cabinet.
Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr.
Oui, c'est ce même orgueil, lâche ! Qui te condamne. Je vois de tes froideurs le principe odieux : Phèdre seule charmoit tes impudiques yeux ; Et pour tout autre objet ton âme indifférente Dédaignoit de brûler d'une flamme innocente.
Songez qu'un même jour leur ravira leur mère, et rendra l'espérance au fils de l'étrangère, à ce fier ennemi de vous, de votre sang, ce fils qu'une amazone a porté dans son flanc, cet Hippolyte...
Ainsi de leurs flatteurs les rois sont les victimes ; mais les rois, en tombant, entraînent leurs flatteurs.
Permettez que mon coeur, en voyant vos beaux yeux, De l'état de son sort interroge ses dieux.
Dieu des Juifs, tu l'emportes !
Vous voulez que le roi s'abaisse et s'humilie...
Il vit chargé de gloire, accablé de douleurs. De sa mort en ces lieux la nouvelle semée. Ne vous a pas vous seule et sans cause alarmée.
Lui qui me fut si cher, et qui m'a pu trahir, - Ah ! je l'ai trop aimé pour ne le point haïr.
Ma rivale est ici ; suis-moi sans différer ; Dans les mains des muets viens la voir expirer ; Et, libre d'un amour à ta gloire funeste, Viens m'engager ta foi ; le temps fera le reste. Ta grâce est à ce prix, si tu veux l'obtenir.
Mon coeur, respectant sa vertu, - N'accable pas encore un rival abattu.
On a la fille, soit : on n'aura pas la bourse.
J'aime... à ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
Pressez : demandez tout, pour ne rien obtenir.
Belle conclusion, et digne de l'exorde !
Un moment a changé ce courage inflexible. Le lion rugissant est un agneau paisible.
Tout ce que, pour jouir de leurs contentements, L'amour fait inventer aux vulgaires amants.
Faites bien concevoir à M. Despréaux combien vous êtes reconnaissant de la bonté qu'il a de s'abaisser à s'entretenir avec vous.
Montrons éliacin ; et loin de le cacher, Que du bandeau royal sa tête soit ornée. Je veux même avancer l'heure déterminée, Avant que de Mathan le complot soit formé.
Donnez-moi tous les noms destinés aux parjures : Je crains votre silence, et non pas vos injures ; Et mon coeur, soulevant mille secrets témoins, M'en dira d'autant plus que vous m'en direz moins.
Je vois que vous prenez avec beaucoup de patience le mal que Dieu vous envoie, et que vous êtes fort exact à faire tout ce qu'on vous dit.
N'allons point plus avant. Demeurons, chère Oenone. Je ne me soutiens plus : ma force m'abandonne. Mes yeux sont éblouis du jour que je revoi, Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi. Hélas !
... Et que derrière un voile, invisible et présente, - J'étais de ce grand corps l'âme toute-puissante.
Quand un poulpe est retiré de sa coquille, une infinité de petites pierres s'attachent à ses bras.
Plus l'offenseur m'est cher, plus je ressens l'injure.
Au joug depuis longtemps, ils se sont façonnés ; ils adorent la main qui les tient enchaînés.
De ce monstre si farouche - Craignez la feinte douceur. - La vengeance est dans son coeur, - Et la pitié dans sa bouche.
Dieu veut-il qu'à toute heure on prie, on le contemple ?
Il y a de l'apparence qu'il disait vrai.
Tout semble abandonner tes sacrés étendards.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; - Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; - Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; - Je sentis tout mon corps et transir et brûler...
Dans une longue enfance ils l'auraient fait vieillir.
Entrons. C'est un secret qu'il leur faut arracher.
Elle me dédaignait, un autre l'abandonne.
Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés.
Le flot, qui l'apporta, recule épouvanté.