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Il fallait en fuyant ne pas abandonner - Le fer qui dans ses mains sert à te condamner.
Jean Racine
Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera : tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Je frémis quand je voi - Les abîmes profonds qui s'ouvrent devant moi.
Pourquoi encore venir aigrir mon désespoir ?
Si Titus est jaloux, Titus est amoureux.
Je vois que votre coeur m'applaudit en secret.
C'est peu que de vouloir, sous un couteau mortel, Me montrer votre coeur fumant sur un autel.
Le peuple aime les rois qui savent l'épargner - il estime encore plus ceux qui savent régner.
A ce que je voi, - Chacun n'est pas ici criminel comme moi.
Ils me font dire aussi des mots longs d'une toise, - De grands mots qui tiendraient d'ici jusqu'à Pontoise.
Hélas ! Ce peuple ingrat a méprisé ta loi ; La nation chérie a violé sa foi ; Elle a répudié son époux et son père, Pour rendre à d'autres dieux un honneur adultère.
Chercherons-nous toujours de l'esprit dans les choses qui en demandent le moins ?
Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, volage adorateur de mille objets divers, qui va du dieu des morts déshonorer la couche ; ...
Je méditais ma fuite aux terres étrangères.
Je vous rends le dépôt que vous m'avez commis.
J'ose dire pourtant que je n'ai mérité - Ni cet excès d'honneur ni cette indignité.
Grâce aux Dieux ! Mon malheur passe mon espérance !
Préparez, Josabet, le riche diadème Que sur son front sacré David porta lui-même.
Qu'il vous donne ce roi promis aux nations, cet enfant de David, votre espoir, votre attente...
Qu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé ?
J'ai poussé la vertu jusques à la rudesse. On sait de mes chagrins l'inflexible rigueur. Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur.
Fuyez vos ennemis et suivez votre époux. Libres dans nos malheurs, puisque le ciel l'ordonne, Le don de notre foi ne dépend de personne.
Ils ont beau se cacher. L'amour le plus discret - Laisse par quelque marque échapper son secret.
Et ce même Sénèque, et ce même Burrhus Qui depuis... Rome alors estimait leurs vertus.
Je ne connais Néron et la cour que d'un jour ; - Mais (si je l'ose dire), hélas ! dans cette cour - Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense ! - Que la bouche et le coeur sont peu d'intelligence ! - Avec combien de joie on y trahit sa foi !
Ainsi que par César, on jure par sa mère.
Il avait aguerri ses troupes dès longtemps par de continuels exercices.
Un vizir aux sultans fait toujours quelque ombrage.
Tous les premiers forfaits coûtent quelques efforts ; - Mais, Attale, on commet les seconds sans remords.
J'accepte tous les dons que vous me voulez faire.
La honte suit toujours le parti des rebelles ; - Leurs grandes actions sont les plus criminelles : - Ils signalent leur crime en signalant leur bras, - Et la gloire n'est point où les rois ne sont pas.
Non, ne révoquons point l'arrêt de mon courroux : qu'il périsse ! Aussi bien il ne vit plus pour nous.
Je répondrai, Madame, avec la liberté - D'un soldat qui sait mal farder la vérité.
Dans quel abîme affreux vous me précipitez !
Quand même à vos bontés, je craindrais quelque obstacle, Le changement, madame, est commun à la cour ; Et toujours quelque crainte accompagne l'amour.
J'approuve la manière dont vous distribuez votre temps et vos études.
Et ton nom paraîtra, dans la race future, - Aux plus cruels tyrans une cruelle injure.
Cette fierté si haute est enfin abaissée.
Ariane, ma soeur, de quel amour blessée, - Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
Pas une étoile fixe, et tant d'astres errants.
J'aurais trop de regrets, si quelque autre guerrier - Au rivage troyen descendait le premier.
J'attaque sur son trône une reine orgueilleuse, qui voit sous ses drapeaux marcher un camp nombreuxde hardis étrangers, d'infidèles Hébreux.
Je vous conduis au temple où son hymen s'apprête ; je vous ceins du bandeau préparé pour sa tête.
Jésus se fait entendre à l'âme qui sommeille, Et l'appelle à la vie, où son jour nous conduit.
Mon innocence enfin commence à me peser.
Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense !
Et qui peut immoler sa haine à sa patrie Lui pourrait bien aussi sacrifier sa vie.
Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ! - Quelle importune main, en formant tous ces noeuds, - A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ? - Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire.
Père injuste, cruel, mais d'ailleurs malheureux !...
Je m'agite, je cours languissante, abattue.