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Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi.
Jean Racine
Sans argent l'honneur n'est qu'une maladie.
Ce triste abaissement convient à ma fortune.
De tant d'objets divers le bizarre assemblagepeut-être du hasard vous paroît un ouvrage.
Je le vis : son aspect n'avait rien de farouche ; je sentis le reproche expirer dans ma bouche ; je sentis contre moi mon coeur se déclarer ; j'oubliai ma colère, et ne sus que pleurer.
Au travers des périls un grand coeur se fait jour. Que ne peut l'amitié, conduite par l'amour !
L'un veut plaider toujours, l'autre toujours juger.
Toujours la tyrannie a d'heureuses prémices.
Je le craindrais bientôt, s'il ne me craignait plus.
Tout l'univers est plein de sa magnificence.
Je vous vois rougir de cet outrage. Il faut d'un noble orgueil armer votre courage.
Que j'ai sur votre vie un empire suprême, Que vous ne respiriez qu'autant que je vous aime ?
Ce livre fut reçu avec un applaudissement incroyable.
Il oppose à l'amour un coeur inaccessible : Cherchons pour l'attaquer quelque endroit plus sensible.
Dieux ! ne puis-je à ma joie abandonner mon âme ?
J'adorerais un Dieu sans force et sans vertu, - Reste d'un tronc par les vents abattu, - Qui ne peut se sauver lui-même
Un songe (me devrais-je inquiéter d'un songe ?)
Sur qui, dans son malheur, voulez-vous qu'il s'appuie ?
Le voici. Vers mon coeur tout mon sang se retire. - J'oublie, en le voyant, ce que je viens lui dire.
Un jour seul ne fait point d'un mortel vertueux - Un perfide assassin, un lâche incestueux.
Nous séparer ? Qui ? Moi ? Titus de Bérénice ?
Non, non, à mes tourments je veux l'associer.
La victoire, Créon, n'est pas toujours si belle : - La honte et les remords vont souvent après elle.
Tandis que mes soldats, prêts à suivre leur roi, Rentrent dans mes vaisseaux pour partir avec moi, Venez, et qu'à l'autel ma promesse accomplie Par des noeuds éternels l'un à l'autre nous lie.
On apprend à hurler avec les loups.
Pensez-vous être saint et juste impunément ?
Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, - Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres.
Ah ! Cruel, tu m'as trop entendue. Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur.
On ne peut vaincre sa destinée.
Jamais la France ne se vit tout à la fois tant d'ennemis sur les bras.
Et pour nous rendre heureux, perdons les misérables.
On verra de David l'héritier détestable - Abolir tes honneurs, profaner tes autels.
Les vaisseaux sont tout prêts. J'ai moi-même ordonné La suite et l'appareil qui vous est destiné.
Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur.
Que le jour recommence, et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice.
Un traître en nous quittant Nous affaiblit bien moins qu'un lâche défenseur.
Est-il d'autre bonheur que la tranquille paix - D'un coeur qui t'aime ?
Trempa-t-elle au complot de ses frères perfides ?
Un coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui.
L'amour, toujours, n'attend pas la raison.
On veut régner toujours quand on règne une fois.
Une extrême justice est souvent une injure.
Nourri dans le sérail, j'en connais les détours.
Je veux fléchir des Dieux la puissance suprême : - Ah ! quels Dieux me seraient plus cruels que moi-même ?
Je n'écoute plus rien ; et pour jamais, adieu. - Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même - Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Je n'ai fait que passer, il n'était déjà plus.
Je n'examine point ma joie ou mon ennui : - J'aime assez mon amant pour renoncer à lui.
Plus nous nous rabaissons extérieurement, plus on nous élève en effet.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté.
Quand on est sur le trône, on a bien d'autres soins ; - Et les remords sont ceux qui nous pèsent le moins.