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Et l'espoir, malgré moi, c'est glissé dans mon coeur.
Jean Racine
Je lui vouai dès lors une amitié sincère ; je quittai mon pays, j'abandonnai mon père ; sur moi par ce départ j'attirai son courroux ; et pour tout dire enfin, je m'éloignai de vous.
Quel charme, malgré vous, vers elle vous attire ?
Avec quelle rigueur, Destin, tu me poursuis ! - Je ne sais où je vais, je ne sais où je suis.
Le ciel n'a point aux jours de cette infortunée Attaché le bonheur de votre destinée.
Tout Picard que j'étois, j'étois un bon apôtre, Et je faisois claquer mon fouet tout comme un autre.
Par le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse, Par ce sage vieillard, l'honneur de votre race, Daignez d'un roi terrible apaiser le courroux.
De quel droit sur vous-même osez-vous attenter ? Vous offensez les dieux auteurs de votre vie ; vous trahissez l'époux à qui la foi vous lie ; vous trahissez enfin vos enfants malheureux, que vous précipitez sous un joug rigoureux.
Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.
Seigneur, l'amour toujours n'attend pas la raison. - N'en doutez point, il l'aime. Instruits par tant de charmes, - Ses yeux sont déjà faits à l'usage des larmes.
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
Et c'est cette vertu si nouvelle à la cour, Dont la persévérance irrite mon amour.
Animé d'un regard, je puis tout entreprendre : votre Ilion encor peut sortir de sa cendre ; je puis, en moins de temps que les Grecs ne l'ont pris, dans ses murs relevés couronner votre fils.
La fille de Minos et de Pasiphaé.
Discernez-vous si mal le crime et l'innocence ?
Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?
Monsieur, tous mes procès allaient être finis ; - Il ne m'en restait plus que quatre ou cinq petits...
Les grâces de sa personne et les agréments de son esprit.
Elle reçut le viatique avant tant de marques de paix, de ferveur et d'anéantissement.
... Et nous avons des nuits plus belles que vos jours.
Pareille à ces coups de tonnerre Qui ne font que bruire et passer.
Seigneur, vous connoissez ma prompte obéissance. Des vaisseaux dans Ostie armés en diligence, prêts à quitter le port de moments en moments, n'attendent pour partir que vos commandements.
Qu'on hait un ennemi quand il est près de nous !
Je sens bien que sans vous je ne saurais plus vivre, - Que mon coeur de moi-même est prêt à s'éloigner ; - Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner.
Je meurs si je vous perds ; mais je meurs si j'attends.
Je n'aurais jamais cru être capable d'une si grande solitude.
Hé quoi ? Vous me jurez une éternelle ardeur, et vous me la jurez avec cette froideur ?
Ah ! ne puis-je savoir si j'aime, ou si je hais ?
Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputoient entre eux.
L'honneur parle, il suffit : ce sont là nos oracles.
Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face, - Depuis que sur ces bords les Dieux ont envoyé - La fille de Minos et de Pasiphaé.
Il acheta cher la gloire de les avoir délivrées.
L'honneur seul peut flatter un esprit généreux.
Sous quel astre ennemi faut-il que je sois née ?
Il voudroit en vainqueur vous apporter sa tête : le seul nom d'assassin l'épouvante et l'arrête.
Et le sang d'un héros, auprès des Immortels, - Vaut seul plus que celui de mille criminels.
Ne me suis point, si ton coeur en a larmes Prévoit qu'il ne pourra commander à tes larmes.
Si je la haïssais, je ne la fuirais pas.
Que l'on célèbre ses ouvrages - Au-delà des temps et des âges, - Au-delà de l'éternité !
Allons, à tes conseils, Phoenix, je m'abandonne.
Je t'aimais inconstant ; qu'aurais-je fait, fidèle ?
De piége en piége et d'abîme en abîme.
Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit ... que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie.
Un bienfait reproché tient toujours lieu d'offense.
Le ciel même peut-il réparer les ruines - De cet arbre séché jusque dans ses racines !
Que le seigneur est bon ! Que son joug est aimable ! Heureux qui dès l'enfance en connoît la douceur ! Jeune peuple, courez à ce maître adorable.
Mais tout dort, et l'armée, et les vents, et Neptune.
Elle eut soin de peindre et d'orner son visage. Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
Quand vous saurez parler de comédies et de romans, vous n'en serez guère plus avancé pour le monde.
Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire.