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Le sang le plus abject vous était précieux.
Jean Racine
Je l'aime ; et quand les voeux que je pousse pour elle - N'en obtiendraient jamais qu'une haine immortelle, - Malgré tous ses mépris, malgré tous vos discours, - Malgré moi-même, il faut que je l'aime toujours.
L'argent ne nous vient pas si vite que l'on pense. Chacun de tes rubans me coûte une sentence.
Je ne sais si mon coeur s'apaisera jamais : Ce n'est pas son orgueil, c'est lui seul que je hais.
Que vois-je autour de moi, que des amis vendus Qui sont de tous mes pas les témoins assidus...
On peut dire que le respect que l'on a pour les héros augmente à mesure qu'ils s'éloignent de nous.
Vous voulez bien que je vous fasse une petite critique sur un mot de votre dernière lettre. "Il en a agi avec toute la politesse du monde ; il faut dire : il en a usé."
Un poignard à la main, l'implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats, Et poursuivait le cours de ses assassinats.
Je sais mes perfidies, Oenone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Source ineffable de lumière, Verbe en qui l'Eternel contemple sa beauté, Astre, dont le soleil n'est que l'ombre grossière, Sacré jour dont le jour emprunte sa beauté.
Dieu vous ordonne-t-il de tenter l'impossible ?
Ma vengeance est perdue s'il ignore en mourant que c'est moi qui le tue.
La catastrophe de ma pièce est peut-être un peu trop sanglante.
J'ai conçu pour mon crime une juste terreur ; - J'ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur.
Adieu, Seigneur. Régnez : je ne vous verrai plus.
J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer.
Vous n'avez qu'à marcher de vertus en vertus. Mais, si de vos flatteurs, vous suivez la maxime. Il vous faudra, Seigneur, courir de crime en crime.
Honteux d'avoir poussé tant de voeux superflus, - Vous l'abhorriez : enfin, vous ne m'en parliez plus.
L'amour avidement croit tout ce qu'il souhaite.
Pour moi, je ne sais pas si j'ai réussi, mais quand je fais des vers, je songe toujours à dire ce qui ne s'est point encore dit dans notre langue.
C'est dans les villes les plus peuplées que l'on peut trouver la plus grande solitude.
Il (Corneille) aimait, il cultivait nos exercices. Il y apportait surtout cet esprit de douceur, d'égalité, de déférence même...
Toutefois attendons que son sort s'éclaircisse ; et s'il faut qu'un rival la ravisse à ma foi, du moins, en expirant, ne la cédons qu'au roi.
Ou plutôt contre lui, seigneur, je viens pour elle implorer votre appui.
Craignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux Ne vous haïsse assez pour exaucer vos voeux !
Ma vie à peine a commencé d'éclore. - Je tomberai comme une fleur - Qui n'a vu qu'une aurore.
Car, je n'en doute point, cette jeune beauté - Garde en vain un secret que trahit sa fierté ; - Et son silence même, accusant sa noblesse, - Nous dit qu'elle nous cache une illustre princesse.
Et je me vois réduit à chercher dans vos yeux une mort qui me fuit.
J'ai mendié la mort chez des peuples cruels Qui n'apaisoient leurs dieux que du sang des mortels : Ils m'ont fermé leur temple ; et ces peuples barbares De mon sang prodigué sont devenus avares.
Le bonheur des méchants comme un torrent s'écoule.
Puisse le ciel verser sur toutes vos années. Mille prospérités l'une à l'autre enchaînées !
Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve : Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve.
Seigneur, j'ai vu la reine ; Mais pour me faire voir, je n'ai percé qu'à peine Les flots toujours nouveaux d'un peuple adorateur Qu'attire sur ses pas sa prochaine grandeur.
Les charmes d'un empire ont paru le toucher ; Athènes l'attiroit, il n'a pu s'en cacher ; déjà de ses vaisseaux la pointe étoit tournée, et la voile flottoit aux vents abandonnée.
Ciel, aurais-tu permis que mon funeste amour - Exposât mon amant tant de fois en un jour ?
N'attirez point sur vous des périls superflus, pour un fils insolent, que vous ne verrez plus.
Point d'argent, point de Suisse, et ma porte était close.
Indigne de vous plaire et de vous approcher, Je ne dois désormais songer qu'à me cacher.
Il ne faut point d'esprit pour être homme de guerre.
Pourquoi l'assassiner ? Qu'a-t-il fait ? A quel titre ?
Détestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste !
C'en est fait : le cruel n'a plus rien qui l'arrête ; - Le coup qu'on m'a prédit va tomber sur ma tête. - Il vous accablera vous-même à votre tour.
Par cette fin terrible, et due à ses forfaits, - Apprenez, roi des Juifs, et n'oubliez jamais - Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, - L'innocence un vengeur, et l'orphelin un père.
J'arrêtai de sa mort la nouvelle trop prompte ; et tandis que Burrhus alloit secrètement de l'armée en vos mains exiger le serment, que vous marchiez au camp, conduit sous mes auspices, dans Rome les autels fumoient de sacrifices.
L'amour ne règle pas le sort d'une princesse : - La gloire d'obéir est tout ce qu'on nous laisse.
Ce que je sais le mieux, c'est mon commencement.
Et voilà comme on fait les bonnes maisons.
Que sais-je ? A ma douleur je chercherai des charmes.
Mais ces mêmes malheurs qui l'en ont écarté, - Ses honneurs abolis, son palais déserté - La fuite d'une cour que sa chute a bannie, - Sont autant de liens qui retiennent Junie.
Mais ma force est au dieu dont l'intérêt me guide.