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Lorsqu'on vit pleinement, on n'a pas besoin de qualifier sa vie.
Joseph Bonenfant
La mémoire ne conserve que ce qui peut éventuellement être utile. On oublie le reste.
La vie est un tourbillon dont les lignes s'agrandissent toujours.
La peur, c'est une théorie, une idée qu'on se fait.
Le silence, cette paix totale qui arrive plus qu'on ne la provoque, qui concerne l'esprit plutôt que l'ouïe.
On ne surmonte jamais l'envie d'écrire.
A quoi cela sert-il d'avoir des souvenirs si on n'a personne à qui les raconter ? A quoi bon vivre si on ne le fait pour personne ?
La guerre c'est aussi un jeu. On se dit des secrets et on écoute leurs rumeurs en attendant de mourir.
Le monde est devenu invivable ; on n'a même plus le droit de ne pas être informé.
Ce n'est pas vivre que de s'agripper tout le temps à l'épanouissement des choses.
Il n'y a qu'avec les gens avec qui nous créons la vie qu'on peut parler de la mort et anéantir les visions de destruction. Jusqu'à leurs souvenirs même.
La vraie histoire ne se laisse pas raconter.
Les mots parviennent toujours à faire taire ce que les regards ne savent pas cacher.
A trop rêver le monde, on ne vient à préférer le rêve au monde.
Qu'est-ce que bien lire, sinon écrire ? Un texte est-il jamais lu par un autre que par celui qui l'écrit.
Le bonheur est futur et la joie est toujours actuelle, dans la présence sereine. Le malheur, c'est le passé.
La vraie pitié est toujours celle que l'on éprouve pour soi-même.
La passion ne peut déboucher sur le malheur ou le bonheur ; elle est sa propre fin.
L'enfance véritable se définit justement par l'absence d'angoisse ou d'avenir.