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J'aimerais tant... penser une pensée si difficile que je ne puisse pas la penser, mais je n'y arrive pas...
Jostein Gaarder
Pour les enfants, le monde - et tout ce qui s'y trouve - est quelque chose de radicalement neuf, ils n'en reviennent pas. Il n'en va pas de même pour tous les adultes, puisque la plupart d'entre eux trouvent que le monde n'a rien d'extraordinaire.
L'activité artistique est comme un jeu où l'homme est libre puisqu'il invente ses propres règles.
L'univers est un miroir, un miroir obscur.
La question n'est pas de savoir si nous existons, mais ce que nous faisons et qui nous sommes.
Naître, c'est recevoir tout un univers en cadeau.
Nous sommes ces acteurs qu'on a poussés sur scène sans qu'on leur ait distribué de rôle bien défini, sans manuscrit en main et sans souffleur pour nous murmurer ce que nous avons à faire.
Il n'est sans doute pas très bon que le créateur vive en trop grande intimité avec son oeuvre, car ses créatures finissent forcément un jour ou l'autre par ne plus le supporter.
Plus une femme est jolie, plus elle a du mal à savoir qui elle est.
De plus en plus de personnes mirent l'accent sur l'impossibilité d'approcher Dieu par la raison, car Dieu est par nature inconcevable pour l'esprit.
Il est également beaucoup plus facile de poser des questions philosophiques que d'y répondre.
Ce serait trop commode s'il suffisait d'ouvrir la Bible ou un quelconque ouvrage de philosophie pour savoir comment nous devons vivre.
Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons.
Elle ne trouva à l'intérieur qu'un petit bout de papier guère plus grand que l'enveloppe avec juste écrit dessus : Qui es-tu ?
C'est triste que les hommes finissent par trouver tout naturel d'être en vie. Un jour, nous perdons cette faculté de nous étonner et la retrouvons juste quand nous sommes sur le point de quitter ce monde.
Sache qu'écrire une lettre à un fils abandonné me brûle à vif, j'imagine que c'est un peu douloureux de la lire aussi. Mais tu es un petit homme maintenant. Si j'ai réussi à coucher ces lignes sur le papier, tu supporteras bien de les lire.
En quoi bon courir après quelqu'un qui essaie de fuir ?
L'univers est une énigme bouleversante : dès que je m'interroge à son sujet, je me sens plus vivant. Peu importe que nous ne puissions pas répondre à toutes les questions : d'y méditer, cela suffit.
On peut à loisir écrire des traités savants qui au bout du compte n'apportent aucun nouveau savoir réel.
Ces professeurs et autres donneurs de leçons qui sont parfaitement satisfaits du peu qu'ils savent, soit se vantent de connaître un tas de choses dont ils n'ont en réalité pas la moindre idée.
Si nous n'étions jamais malades, nous ne saurions pas ce qu'est la santé. Si nous ne souffrions jamais de la faim, nous ne connaîtrions pas la joie d'avoir assez à manger.
La perception et la raison jouent, selon lui (Kant), toutes les deux un grand rôle, mais il trouvait que les rationalistes accordaient trop de pouvoir à la raison et que les empiristes se limitaient trop à leurs expériences sensibles.
Il faut une bonne dose d'indépendance et de liberté pour se détacher de ses envies et de ses désirs.
Ce n'est pas nous qui venons au monde mais le monde qui vient à nous. Naître, c'est recevoir tout un univers en cadeau.
... lorsqu'on a compris qu'il y a quelque chose que l'on ne comprend pas, on est en bonne voie pour comprendre au fond pas mal de choses.
La représentation du "moi" est en fait une longue chaîne d'impressions isolées que tu n'as pas vécues simultanément, "une collection de divers contenus de conscience qui se succèdent à toute vitesse et qui changent et bougent constamment", dit Hume.
L'histoire est comme une grande aventure, à cette différence près que l'histoire est vraie.
Socrate, lui, affirma qu'il ne savait qu'une chose : qu'il ne savait rien.
De même que l'individu naît au monde dans une certaine langue, il naît aussi dans un certain contexte historique. Et personne ne peut avoir une relation "libre" vis-à-vis de ce contexte.
Le mythe tente ainsi de donner une réponse à ce que les hommes ne comprennent pas.
Tu es l'univers.
Ne pas savoir est généralement une étape sur la voie de la connaissance.
- Je voulais juste sentir quel goût avaient ces mots.
L'oeil est le miroir de l'âme et Dieu peut ainsi se refléter dans l'âme de l'homme.
L'essentiel n'est pas de savoir très précisément ce que l'on considère comme étant juste ou faux, mais de choisir et d'agir en fonction de cette distinction.
- Je comprends ce que tu veux dire, mais je n'aime pas cette idée que l'on n'est pas maître de ses actions. - ... - Ou imagine un lion en Afrique. Est-ce lui qui décide de mener la vie d'un grand fauve ?
Mais qu'est-ce qu'elle aurait dû répondre ? Qu'elle avait envie tout à coup de savoir qui elle était, comment l'univers avait été créé, et par conséquent qu'elle n'avait plus le temps de jouer au badminton ?
L'image d'une belle jeune fille n'est pas non plus sombre ou triste, bien au contraire. Mais ce n'est qu'une image.
Un jour j'ai rêvé que j'étais un papillon, et à présent je ne sais plus si je suis Tchouang-tseu qui a rêvé qu'il était un papillon ou bien si je suis un papillon qui rêve que je suis Tchouang-tseu.
Mais tu conviendras que c'est autrement plus important pour toi que de savoir que la somme des angles d'un triangle est égale à cent quatre-vingts degrés.
- Bah ! Personne ne peut nous entendre. - Ma chère Sophie, après tous les cours de philosophie que je t'ai donnés, ces conclusions hâtives me déçoivent de ta part.
Tu ressembles à un papillon somptueusement paré qui viendrait de s'envoler de la main de Dieu.
La vie n'est qu'une longue chaîne de hasards.
A un moment donné, il a bien fallu que quelque chose surgisse du néant. Mais était-ce concevable ? N'était-ce pas tout aussi impossible à imaginer que l'idée d'un monde qui aurait toujours existé ?
Notre propre existence conditionne donc notre façon de percevoir ce qui nous entoure.
Pour différentes raisons, la plupart des gens sont tellement pris par leur quotidien qu'ils n'ont pas le temps de s'étonner de la vie.
L'habitude seule nous fait croire à un enchaînement logique des phénomènes dans la nature.
Mais celui qui gagne le gros lot de la vie gagne du même coup le lot de la mort.
Tout ce qui devient de plus en plus grand, cela devient aussi de plus en plus difficile à garder pour soi.
Il (Saint-Augustin) a néanmoins clairement indiqué qu'il y a des limites dans le domaine religieux que la raison ne peut franchir.