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Dans l'histoire de l'humanité, on est obligé de reprendre le combat qu'ont mené nos aînés et leurs aînés avant eux.
Kamel Daoud
Le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui ci : Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière.
Je me suis toujours demandé : pourquoi ce rapport compliqué au vin ? Pourquoi diabolise-t-on ce breuvage quand il est censé couler à profusion au paradis ? Pourquoi est-il interdit ici-bas, et promis là-haut ?
Un homme qui boit rêve toujours d'un homme qui écoute.
Le bruit, le choc, le sang, le drame vous surprennent toujours. Le crime est devenu d'une banalité routinière.
A partir d'un certain âge, la vieillesse nous donne les traits de tous nos ancêtres réunis, dans la molle bousculade des réincarnations.
Il y a toujours à un autre, mon vieux. En amour, en amitié, et même dans un train, un autre, assis en face de vous et qui vous fixe ou vous tourne le dos et creuse les perspectives de votre solitude.
Il y a des gens qui se réclament d'un seul livre, moi je me réclame de la liberté des autres livres qu'ils n'ont pas lus.
Tous les intégrismes, qu'ils soient religieux ou politiques, commencent par un livre. Ils prendront fin lorsqu'on écrira beaucoup plus de livres.
Une langue se boit et se parle, et un jour elle vous possède ; alors, elle prend l'habitude de saisir les choses à votre placent elle s'empare de la bouche comme le fait le couple dans le baiser vorace.
L'important n'est pas d'écrire un livre d'urgence mais d'écrire un livre fantastique. C'est un gros bras d'honneur à ceux qui nous empêchent de rêver.
J'avais l'intuition, depuis ma jeunesse, que ce pays souffrait non pas d'un manque de nourriture et d'espoir, mais d'un mal encore plus terrible et qui pouvait conduire à la construction de pyramides ou à la perpétration de massacres : le désoeuvrement.
Depuis des siècles, le colon étend sa fortune en donnant des noms à ce qu'il s'approprie et en les ôtant à ce qui le gêne.