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L'échec est le terme dernier.
Karl Jaspers
Une fois de plus se pose l'éternelle question : est-ce Dieu, est-ce le diable qui gouverne le monde ? Et seule une foi injustifiable permet d'affirmer que finalement le diable est au service de Dieu.
Lorsqu'on mutile la liberté de l'homme, cette liberté que Dieu a créée et qui se rapporte à lui, on mutile précisément ce par quoi Dieu, indirectement, s'annonce.
Ce qui est historique, c'est ce qui échoue, mais c'est aussi la présence de l'éternel dans le temps.
Croire en Dieu, c'est vivre par quelque chose qui n'existe d'aucune manière dans le monde, sinon dans le langage ambigu de ces phénomènes que nous appelons chiffres ou symboles de la transcendance.
La recherche de l'être est ma liberté même. Si je cesse de le rechercher, c'est comme si moi-même je cessais d'être.
Plus une chose se réalise proprement et vraiment, moins elle a d'être consistant : elle n'est que comme manifestation, dans le devenir et l'évanouissement.
Celui qui ne veut agir et parler que justement ne fait rien du tout.
Le désespoir est une défaite anticipée.
L'homme ne prend conscience de son être que dans les situations limites.
Un Dieu prouvé n'est pas un Dieu ; il ne serait qu'une chose dans le monde.
Quand elle est vraiment personnelle et jaillie des origines, la prière se trouve à la limite de la pensée philosophique, elle devient Philosophie dans l'instant où s'abolit toute relation intéressée avec la divinité.
Faire de la philosophie, c'est être en route ; les questions en philosophie sont plus essentielles que les réponses.
Ce qui est proprement entre par un bond dans le monde et s'y éteint par le fait même qu'il se réalise.
Les questions, en philosophie, sont plus essentielles que les réponses, et chaque réponse devient une nouvelle question.
Celui qui veut être vrai doit risquer de se tromper.