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Moi, j'ai toujours été dans la vie tracassé par des femmes, par le manque d'argent. Je n'ai jamais eu assez de solitude pour "penser définitivement". Voilà pourquoi je n'ai d'opinions sur rien.
Lawrence Durrell
Il est bon de voir les hommes et les femmes... s'habituer aux odeurs les plus fortes les uns des autres ; cela empêche de perdre les récoltes de vue.
La maladie ne s'intéresse pas à ceux qui ont envie de mourir.
... les terribles aphorismes d'Héraclite. Sur une page : Il est dur de combattre les désirs de son coeur ; ce qu'il cherche, c'est au prix de son âme qu'il l'obtient.
Chaque baiser est une victoire sur la répulsion.
... il était de ceux, très rares, qui se sont fait une philosophie et qui s'emploient à vivre en accord avec elle.
Ce n'est pas l'amour qui est aveugle, mais bien la jalousie.
... pour tous ceux qui sentent profondément et qui ont conscience de l'inextricable labyrinthe de la pensée humaine il n'y a qu'une seule réponse possible : une tendresse ironique, et le silence.
La manie de la justification est commune à ceux qui n'ont pas la conscience tranquille comme à ceux qui cherchent des raisons philosophiques à leurs actes ; dans les deux cas cela mène à une étrange forme de pensée. L'idée n'est pas spontanée, mais voulue.
Il faut affronter la réalité avec une pointe d'humour ; autrement, on passe à côté.
L'homme n'est, en fin de compte, qu'un passage pour les liquides et les solides, un tuyau de chair.
... la présence de la mort rafraîchit toujours les expériences, c'est sa fonction : nous aider à méditer sur cette chose étrange qu'est le temps.
On se prend toujours de passion pour l'être qu'a choisi d'aimer la personne qu'on aime.
Le penseur a pour tâche de faire penser ; celle du saint est de taire ce qu'il a découvert.
Quand on a quelque chose à cacher, on se met à jouer un rôle. Cela oblige tout le monde autour de vous à se transformer en acteur.
La véritable maturité va toujours de pair avec une profonde compassion pour le monde, pour les gens.
Une ville devient un univers lorsqu'on aime un seul de ses habitants.
... la haine n'est que de l'amour inaccompli.
Si vous adorez vraiment les femmes elles vous pardonneront tout, même si vos couilles sont à plat.
La vérité est indépendante des faits.
Je suppose que les événements ne sont qu'une sorte de commentaire de nos sentiments - on peut déduire ceux-ci de ceux-là.
L'amour est tellement plus vrai lorsqu'il naît, non du désir, mais de la sympathie ; car il ne laisse pas de mauvaises traces, pas de blessures.
Joueurs et amoureux jouent en réalité pour perdre.
... vous devrez aller un peu à l'aveuglette pour atteindre ce que vous cherchez. Le véritable obstacle, c'est nous-mêmes.
On nous a souvent dit que l'histoire est indifférente, mais nous avons toujours tendance à considérer sa ladrerie ou sa générosité comme faisant partie d'un plan préétabli, nous n'écoutons jamais réellement.
L'uniforme est aussi triste qu'un oeuf érigé en statue.
Nous cherchons tous des motifs rationnels de croire à l'absurde.
Il n'y a que trois choses que l'on puisse faire avec une femme. On peut l'aimer, souffrir pour elle ou en faire de la littérature.
Les mots qu'emploient parfois les amoureux sont chargés d'émotions fausses. Seuls leurs silences ont cette cruelle précision qui leur confère la vérité.
La culpabilité se hâte toujours vers son double complémentaire, le châtiment : c'est là seulement qu'elle trouve l'apaisement.
Il n'y a pas de souffrance plus atroce que celle d'aimer une femme qui vous donne son corps et qui pourtant est incapable de livrer son être véritable - parce qu'elle ne sait pas où le trouver.
... pour moi toutes les idées se valent ; le fait qu'elles existent prouve que quelqu'un les crée. Qu'importe qu'elles soient objectivement justes ou fausses. Elles ne peuvent jamais demeurer longtemps dans l'état où elles sont.
La pauvreté exclut, disait un jour Justine, et la richesse isole.