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Pour connaître la joie, il faut partager. Le bonheur est né jumeau.
Lord Byron
La haine est certainement le plus durable des plaisirs : on se presse d'aimer, on se déteste à loisir.
La Renommée est la soif de la jeunesse.
Adieu donc, Horace, toi que j'ai tant haï, non par ta faute mais par la mienne.
Ce coeur devrait cesser d'aimer lui-même Voyant pour lui les autres se fermer, Mais s'il n'est plus possible que l'on m'aime, Ah ! qu'on me laisse aimer !
L'amour d'un homme n'occupe qu'une partie de sa vie d'homme ; L'amour d'une femme occupe toute son existence.
Et quand tes fils sont condamnés aux fers - Et plongés dans l'obscurité du cachot humide, - Ils sauvent leur patrie par leur martyre - Et la gloire de la liberté ouvre l'aile à tous les vents.
Ne te méprends donc pas, sceptique charmante, sur la cause de mon émotion ! Le doute ne saurait pénétrer dans le coeur de ton amant ; chacun de tes regards est pour sa fidélité l'objet d'un culte pieux ; un sourire le charme, une larme le dissuade.
Dans sa première passion, la femme aime son amant ; Dans toutes les autres, tout ce qu'elle aime, c'est l'amour.
Les coeurs tendres sacrifient volontiers à l'amour, mais ils ne lui sont jamais entièrement acquis : ils sont trop timides pour partager tous ses périls, trop doux pour attendre ou braver le désespoir.
On sait par expérience qu'une femme n'est jamais à court de bonnes raisons.
Rien de plus délicieux dans la vie que le coin du feu, une salade de homards, du champagne et la causette.
La vengeance la plus terrible est fille du silence le plus profond.
Les belles comme les papillons se prennent à la lumière et Mammon triomphe où des anges pourraient désespérer.
Les amants et les maris ne doivent pas trop rester dehors. J'ai connu des absents qui avaient tort quatre fois par jour.
Je n'ai pas aimé le monde et le monde ne m'a pas aimé ; je n'ai jamais loué son haleine fétide, ni fléchi patiemment le genou devant ses idoles - ni ridé mes joues à lui sourire - ni fatigué ma voix en criant à ses échos.
La chose est étrange, mais vraie : car la vérité est toujours étrange, plus étrange que la fiction ; si on pouvait la dire, combien les romans gagneraient au change !
Hélas ! un coeur saignant d'une blessure intérieure n'a plus rien à redouter des atteintes du dehors : déchu de tout ce qu'il connaît de bonheur, qu'importe dans quel abîme il tombe.
L'amour est une divinité capricieuse : je l'ai vu résister à une fièvre déterminée par sa propre ardeur, mais fort embarrassé d'une toux et d'un rhume.
Il suffit à la foule de la vue du sang pour lui en donner la soif, comme la première coupe de vin est le prélude d'une longue débauche.
Elle marche dans sa beauté, pareille à la nuit des climats sans nuages et des cieux étoilés !
Cela prouve que tu n'aimes ni toi ni moi ; car celui qui aime s'aime lui-même pour l'amour de l'objet aimé.
La souffrance prolongée dompte les plus courageux.
C'est étrange, mais vrai ; car la vérité est toujours étrange, plus étrange que la fiction.
Le coeur ressemble au firmament ; comme lui il fait partie du ciel, et comme lui aussi il change nuit et jour.
La société n'est qu'un jeu où chacun a un but séparé, des intérêts à part, un plan à faire réussir.
Le vin console les tristes, rajeunit les vieux, inspire les jeunes, soulage les déprimés du poids de leurs soucis.
Il est doux de savoir qu'un oeil attentif guette notre retour et s'illumine à notre arrivée.
Dans la vie, le plus sûr des amis, le premier à vous accueillir, le premier à vous défendre, celui dont le coeur honnête appartient pour toujours à son maître, qui travaille, se bat, vit et respire pour lui tout seul.
La société se compose de deux groupes : les raseurs et les rasés.
Fuir les hommes, ce n'est pas les haïr : tout le monde ne se sent pas fait pour s'agiter et travailler avec eux.
Si l'homme calculait son existence par le bonheur et comptait ses heures de joie pour des années de vie, dites ! Compterait-il jusqu'à soixante ?
Pour fuir les hommes faut-il donc les haïr ?
L'argent comptant est la lampe d'Aladin.
Je ne cherche pas la sympathie et je n'en ai pas besoin : les épines que j'ai cueillies viennent de l'arbre que j'ai planté - elles m'ont déchiré - mes mains saignent ; je devais savoir quel fruit naîtrait d'une pareille semence.
Roule, ô Océan profond, roule tes flots d'un bleu sombre !... L'homme, sur la terre, marque ses pas avec des ruines, mais son pouvoir s'arrête au rivage ; sur ta plaine liquide, c'est toi seul qui fais les naufrages.
Ce que nul ne partage avec nous nous est insupportable ; le bonheur lui-même nous serait douloureux à porter seuls.
Te voir, t'entendre, rester auprès de toi ; détester les nuits où tu n'es pas dans mes bras ; vivre avec toi, avec toi sourire ; baiser ta joue, tes yeux, tes lèvres, voilà mon doux espoir, voilà toute mon espérance.
Le cyprès ! c'est un arbre sombre qui semble porter le deuil de ce qu'il ombrage.
Peux-tu couler, vieux Tibre, à travers un désert de marbre ?
L'homme qui surpasse ou subjugue l'humanité peut mépriser la haine qu'il laisse sous ses pieds.
L'amitié est l'amour qui a perdu ses ailes.
Dans le sommeil des lois, la justice veille.
La passion amoureuse éteinte ne peut se remplacer par aucun sentiment d'amitié.
Oiseaux encore libres, évitez les lacs que l'amour a placés autour de vos asiles, ou, entourés par ses flammes fatales, vos coeurs brûleront, et vous perdrez toute espérance.
Les parents aussi ont parfois la vue courte ; avec leurs yeux de lynx ils n'aperçoivent jamais ce que le monde voit avec une joie maligne.
Ton regard d'adieux, ce regard si tendre, peut voir dans mes yeux un pareil amour ; la larme qui mouille ta paupière ne saurait rien effacer de mon coeur.
O Rome ! ô ma patrie ! cité de l'âme ! Les orphelins du coeur doivent se tourner vers toi, mère solitaire des empires morts, pour apprendre à refouler dans leur sein fermé leurs inutiles douleurs.
L'amitié ne brûle pas de feux que rien ne peut éteindre.
Esprit éternel de l'âme indépendante ! c'est dans les cachots que tu brilles d'un plus vif éclat, car là le coeur est ton asile, le coeur que ton amour pour toi seul peut assouvir.