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Chacun touche sur la vie les intérêts du capital qu'il a risqué.
Louis Dumur
Un caractère violent est un caractère faible.
Le rire est un accès de méchanceté d'un caractère particulier.
J'aime l'argent. Homme vulgaire ! J'ai de l'argent. Homme sublime !
C'est à la manière de se venger qu'on reconnaît l'homme.
Le coeur pardonne souvent, la raison parfois, l'amour-propre jamais.
Les femmes sont comme les oiseaux : elles charment si ce sont des rossignols, elles agacent si ce sont des pies.
La politesse est l'hypocrisie de la bienveillance.
Nous décernons des prix à nos vertus et des accessits à celles des autres.
La modestie est un amour-propre réglé par la raison.
Nous voyons dans le succès des autres une injustice à notre égard.
Au grand soleil de l'intérêt, toutes les hypocrisies fondent comme des masques de cire.
L'amour-propre est une pièce de monnaie dont l'orgueil est face, tandis que la vanité est pile.
Vis-à-vis de nos passions, la retraite n'est jamais qu'une déroute.
On n'accepte ni on ne refuse la vie ; la vie n'est ni un mal, ni un bien : c'est une nécessité heureuse ou malheureuse.
La poésie et la physiologie sont les deux pôles de l'amour.
Nos fautes sont des pavés qui retombent le plus souvent sur la tête des autres.
La pratique d'une religion est une paralysie de la foi.
Il n'y a ni à comprendre, ni à connaître la femme : il n'y a qu'à la goûter.
Il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers : ce n'est pas un siège bien solide.
La chance vaut sans le mérite ; le mérite ne vaut rien sans la chance.
La psychologie du crime serait sans doute intéressante, si le criminel n'était pas le plus souvent un être dénué de toute psychologie.
Tout l'art de l'amour consiste pour l'homme à deviner la femme, pour la femme à comprendre l'homme.
Le mariage est un moyen terme entre l'amour et la chasteté.
Les plus sensibles désillusions sont celles de l'amour-propre ; les plus cruelles, celles de la conscience.
On est d'autant plus à cheval sur son honneur que l'on se tient plus mal en selle.
Les larmes ne viennent jamais des couches profondes du coeur.
Les contradictions du coeur n'en sont pas.
Les plus belles choses ne résistent pas à leur vulgarisation.
Pour réussir, il faut parler avec le coeur et agir sans lui.
Il est si rare d'oser braver l'opinion, qu'on peut pardonner à ceux qui la bravent à tort.
Le coeur a ses prodigues et ses avares ; il a aussi ses économistes qui le discutent comme un budget.
Il n'y a pas de vengeance là où celui qui se venge souffre.
Il faut du courage pour vivre ; il en faut davantage pour s'ôter la vie ; il en faut davantage encore pour vivre malgré le désir de s'ôter la vie.
L'honneur est comme le vêtement : il y en a sur mesure et il y en a de confection.
Le doute n'est point un état pénible ; c'est le chemin qui y mène qui est douloureux.
Il est préférable de vivre la vie que de vouloir la comprendre. On réussit quelquefois à la vivre, mais jamais à la comprendre.
Les succès d'amour ont ce désavantage sur les autres qu'il est défendu de s'en faire gloire.
L'étroitesse d'esprit est un étau qui comprime aussi le coeur.
Exiger le plus pour avoir le moins n'est pas de mise avec la vie.
Ce qui nous surprend le plus chez un homme, c'est de le découvrir bienveillant.
L'incertitude du coeur est l'aléa de l'amour : c'est sans doute ce qui fait qu'on se passionne de ce jeu-là.
On prend son plaisir où on le trouve : ordinairement un degré plus bas qu'on ne l'avoue.
Les souffrances du coeur ne doivent faire crier qu'élégamment.
Le monde moderne périra pour avoir à la fois trop travaillé et mal travaillé.
L'indépendance du coeur est le triomphe de l'égoïsme.
Il y a souvent, chez les personnes d'extérieur froid, une émotion intérieure d'autant plus violente qu'elle est comprimée.
Pour être très fort en amour deux conditions sont nécessaires : espérer tout et n'ignorer rien.
Il y a deux modes dans l'amour : le corps et l'âme. Il n'y a qu'une substance : la vie.
Les prophètes sont les plus ardents des croyants : ils croient en eux.