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Le philosophe n'est pas un sage, encore moins un gourou. Aimer la sagesse, c'est la désirer, la chercher, non la posséder. Le sage authentique ne promet rien.
Luc Ferry
Le modèle de toute vérité se situe aussi dans la certitude absolue de la présence à soi de soi-même.
La liberté de pensée est absolue ou elle n'est rien.
Peut-on faire une politique sans avoir fait de la politique ?
L'augmentation de la puissance des hommes sur le monde est devenue un processus totalement automatique, incontrôlable et même aveugle.
Il est inutile de se voiler la face : la parole politique est inaudible. Même juste à 100 %, ce n'est pas elle qui peut éclairer l'opinion publique qui n'éprouve plus que suspicion à son endroit.
La consommation, c'est l'addiction.
Nous vivons presque toute notre vie entre souvenirs et projets, entre nostalgie et espérance.
Ceux qui bénéficient du système le déplorent moins que ceux qui en pâtissent.
Comment gouverner les démocraties s'il faut être populaire pour être élu et impopulaire pour réformer ?
L'homme n'est homme que par sa liberté, et l'hétéronomie tend à la réification.
Le jeunisme, c'est à dire l'idéologie qui consiste à dévaloriser le monde des adultes pour mieux sacraliser celui de l'enfance, est non seulement une imposture, mais une forme de défaitisme.
Si les hommes n'étaient pas en quelque façon des dieux, ils ne seraient pas non plus des hommes. Il faut supposer en eux quelque chose de sacré ou bien accepter de les réduire à l'animalité.
C'est un grand classique de la vie politique : la critique d'un gouvernement est infiniment plus audible que les réponses qu'il tente de donner.
À l'encontre des Cassandre qui annoncent la fin de la croissance, l'économie mondiale se situe à la veille d'un cycle comparable à la Renaissance.
Nous avons l'impression que les forces économiques, les marchés financiers, les nouvelles technologies, transforment notre vie de tous les jours bien davantage que nos ministres ou nos parlementaires.
L'amour est, par excellence, le sentiment qui anime, donne un souffle et une âme à la "structure personnelle du sens."
C'est dans l'homme, dans sa raison et dans sa liberté qui constituent sa dignité, qu'il faut fonder les principes du respect de l'autre, non dans une divinité.
La libre conscience ... s'accorde plus aisément aux principes généraux qu'aux interdits particuliers.
Pire qu'un pouvoir occulte, nous découvrons avec la mondialisation une pure absence de pouvoir.
Il est clair que les prétendues valeurs libérales conduisent en réalité à l'effondrement de toute valeur et que la société capitaliste est par excellence celle qui ne croit en rien, puisque la maîtrise du monde ne renvoie à rien d'autre qu'elle même.
(Le) principe des principes constitutifs de l'humanisme moderne : celui du rejet des arguments d'autorité.
La menace principale qui pèse sur nos démocraties réside dans leur incapacité à justifier de façon forte leur propre politique.
A la différence de celui des oiseaux, qui est semblable à un miroir, l'oeil humain, par une qualité inexplicable, se laisse pénétrer par le regard de l'autre et s'avère porteur d'un sens dont nul ne peut décider à priori quel il sera.
Pour bien vivre, pour vivre libre, capable de joie, de générosité et d'amour, il nous faut d'abord et avant tout vaincre la peur - ou, pour mieux dire, "les" peurs, tant les manifestations de l'Irréversible sont diverses.
On ne luttera pas contre la violence en mettant un adulte derrière chaque élève.
La communication, comme la guerre, est un art simple, et tout d'exécution.
Toute situation peut, c'est vrai, déterminer. Aucune n'est à elle seule rigoureusement déterminante. A preuve l'existence, même marginale, de dissidents et de résistants dans tous les régimes totalitaires...
Déconnecté de toute visée de civilisation ou d'humanisme, le progrès n'a plus d'autre justification que son propre mouvement.
Les dieux sont sensibles, notamment lorsqu'il s'agit de féminité, aux imperfections liées à la finitude, sensibles au fait que la beauté des femmes est éphémère.
C'est le recours aux sciences humaines qui pousse naturellement, si l'on n'y prend garde, à la banalisation.
Il est des moments où nous ne sommes pas là pour transformer le monde, mais tout simplement pour l'aimer, et goûter de toutes nos forces les beautés et les joies qu'il nous offre.
L'interprétation du monde à laquelle se livre le cerveau repose sur le duo passionné de la sensibilité et de l'action.
Malgré quelques diplômes et un réel intérêt pour les questions politiques, je suis comme 99% des mes concitoyens : dans l'ignorance absolue des mécanismes qui régissent le monde de la haute finance internationale.
S'il n'existait pas d'êtres ou de valeurs pour lesquels je sois en quelque façon prêt à risquer cette vie, je serais un pauvre homme.
Il n'y a pas de "métalangage", de discours supérieur au nom duquel il serait possible de décider du sens de la valeur du monde où nous sommes plongés.
S'il nous faut accepter tout ce qui est comme il est, dans toute sa dimension tragique de non-sens radical, comment éviter l'accusation de complicité, voire de collaboration avec le mal ?