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Le genre humain vit grâce à quelques hommes.
Lucain
Les grandeurs s'effondrent sur elles-mêmes.
Le droit d'agir cruellement ne s'exerce impunément que lorsqu'on l'exerce.
Le crime rend égaux tous les êtres qu'il souille.
Nous chantons un peuple puissant tournant son bras victorieux contre ses propres entrailles, deux armées de même sang, les enseignes se heurtant à des enseignes hostiles, des aigles aux prises, les javelots menaçant les javelots.
Par de l'audace, on cache une grande crainte.
De là l'arc embrasse les airs d'un cercle imparfait ; coloré de faibles nuances, il boit l'océan, apporte aux nuages les flots qu'il ravit et rend au ciel cette mer qui en tombe sans cesse.
Les dieux furent pour le vainqueur, mais Caton pour le vaincu.
Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.
Pensant qu'il n'y avait rien de fait, tant qu'il restait quelque chose à faire.
Dans la prospérité, on n'est jamais sûr d'être aimé pour soi-même.
Le genre humain vit pour un petit nombre d'hommes.
Rien n'est fait tant qu'il reste quelque chose à faire.
Qui avait plus le droit de prendre les armes ? C'est une impiété de le savoir : la cause du vainqueur plut aux dieux, mais celle du vaincu à Caton.
A défaut d'innocents depuis longtemps péris, les coupables moururent.
Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave.
O sainte poésie, rivale des destins ! Tu donnes la durée aux peuples éphémères !