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La mort n'est pas un événement de la vie. On ne vit pas la mort. Si on entend par éternité non la durée infinie mais l'intemporalité, alors il a la vie éternelle celui qui vit dans le présent.
Ludwig Wittgenstein
La solution de l'énigme de la vie dans l'espace et le temps se trouve hors de l'espace et du temps.
Les définitions sont les règles de la traduction d'une langue en une autre. Tout langage de signe correct doit pouvoir se traduire dans tout autre langage de ce genre selon pareilles règles : c'est cela même qui est commun à tous ces langages.
Il doit y avoir, en vérité, une espèce de châtiment et une espèce de récompense éthiques, mais ils doivent se trouver dans l'acte lui-même.
Quand bien même un lion saurait parler, nous ne pourrions le comprendre.
Les formes logiques n'ont pas de nombre. C'est pourquoi il n'y a pas en logique de nombres distingués, et c'est pourquoi il n'y a pas de monisme ou de dualisme philosophique. Mis à part le zéro.
Le monde est indépendant de ma volonté.
Il est clair que l'éthique ne se laisse pas énoncer. L'éthique est transcendantale. (Ethique et esthétique sont une seule et même chose).
Nous ne pouvons inférer les événements de l'avenir des événements présents. - La croyance au rapport de cause à effet est la superstition.
Le je fait son entrée dans la philosophie grâce à ceci : que le monde est mon monde.
Toute conséquence est conséquence a priori.
Les faits n'appartiennent tous qu'au problème, non à sa solution.
Ma difficulté n'est rien qu'une difficulté - énorme - d'expression.
A la question de savoir si l'on a besoin de l'intuition pour résoudre un problème de mathématiques, il faut répondre que c'est justement ici le langage lui-même qui fournit l'intuition nécessaire.
Comment est le monde, ceci est pour le Supérieur parfaitement indifférent. Dieu ne se révèle pas dans le monde.
Ce que nous ne pouvons penser, nous ne saurions le penser, donc nous ne pouvons dire que ce que nous saurions penser.
Et les choses sont ainsi : quand on ne s'efforce pas d'énoncer ce qui ne peut l'être, rien ne se perd. Ce qui ne s'énonce pas est - de manière non énoncée - contenu dans ce qui est énoncé.
Ce qui peut-être dit, peut être dit clairement ; et ce dont on ne peut parler, il faut le passer sous silence.
Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse.
Sommairement parlant, dire que deux choses sont identiques est dépourvu de sens, et dire d'une chose est identique à elle-même ce n'est rien dire du tout.
La croyance au rapport de cause à effet est la superstition.
L'opération ne caractérise point de forme, mais rien que la différence entre les formes.
Il y assurément de l'indicible. Il se montre, c'est le Mystique.
Comment la logique qui embrasse toute chose, qui reflète le monde, peut-elle avoir recours à des attrapes et à des manipulations aussi spéciales ? Pour la seule raison que ces moyens sont liés en un filet infiniment subtil, au grand miroir.
Le langage n'est pas issu d'un raisonnement.
Je travaille à peu près assidûment et je souhaite être meilleur et plus intelligent, ce qui est une seule et même chose.
Notre vie est tout autant sans fin que notre champ de vision est sans limite.
Le simple est le sceau du vrai.
La pensée est la proposition pourvue de sens.
Les pensées aussi tombent parfois de l'arbre avant d'être mûres.
On a dit que Dieu pouvait tout créer, sauf seulement ce qui contredirait aux lois de la logique. En effet, nous ne pourrions pas dire à quoi ressemblerait un monde illogique.
Ce qui est mystique ce n'est pas comment est le monde, mais le fait qu'il est.
La logique n'est pas une théorie, mais une image réfléchie du monde.
Il en est ainsi : si on ne cherche pas à exprimer l'inexprimable, alors rien n'est perdu. L'inexprimable est plutôt - inexprimablement - contenu dans l'exprimé.
Le langage des philosophes est un langage déjà déformé comme des chaussures trop étroites.
La logique doit prendre soin d'elle même.
Toute philosophie est "critique du langage".
Ce que j'appelle pensée, c'est seulement le processus articulé ; on pourrait donc dire : C'est seulement ce qui a une expression articulée.
Le mot "philosophie" doit signifier quelque chose qui est au-dessus ou au-dessous, mais non pas à côté des sciences de la nature.
Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d'états de chose.
Toutes les propositions de logique disent cependant la même chose. A savoir rien.
En un certain sens, nous ne devons pas pouvoir nous tromper en logique. C'est ce qui est déjà partiellement exprimé dans la phrase : la logique doit prendre soit d'elle-même. C'est là une connaissance exceptionnellement importante et profonde.
Le monde est tout ce qui a lieu.
Le sujet n'appartient pas au monde, mais il est une frontière du monde.
Le tableau est une transposition de la réalité.
L'image est un modèle de la réalité.
La philosophie est une lutte contre la manière dont le langage ensorcelle notre intelligence.
La tautologie et la contradiction sont vides de sens. (Comme le point, duquel partent deux flèches en directions opposées.) (Je ne sais rien du temps qu'il fait par exemple, lorsque je sais : ou il pleut ou il ne pleut pas.)
La méthode correcte en philosophie consisterait proprement en ceci : ne rien dire que ce qui se laisse dire, à savoir les propositions de la science de la nature.
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