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C'est quoi la passion ? C'est une attirance irrésistible. Comme celle d'une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle.
Madeleine Chapsal
Quand une femme aime, il n'y a que l'homme aimé qui compte, et tout ce qu'elle fait ou pense s'y rapporte.
Les hommes ne comprennent rien aux femmes. D'où les lesbiennes. Au moins, elles se comprennent à mi-mot.
Dire à quelqu'un, comme il me le répétait je t'aimerai toute ma vie n'engage pas à grand chose quand, dans le quotidien, on ne la partage pas.
L'amour est comme la foudre, il frappe à l'improviste, le feu prend et il n'y a plus que se laisser brûler, parfois consumer.
On pleure plus commodément avec de l'argent que lorsqu'on en manque... C'est une affaire de confort.
La jalousie, clé de notre comportement, ne cesse d'être niée, refoulée, réduite et même moquée. Alors qu'elle est partout, virulente, à la fois dangereuse et source de progrès.
Il est plus facile de déterminer la famille d'un arbre que celle d'un être humain.
Qu'est-ce qu'un beau texte, sinon la pâte humaine ordonnancée par la raison ?
La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste.
Les sacrifices que l'on fait, les arrangements avec l'existence ne tendent qu'à ce but : se donner du temps.
L'été est comme un fruit, il point début juin, encore aigrelet, gonfle, mûrit à partir de juillet, jusqu'à faire craquer sa peau d'où ruisselle, fin août, un jus sucré, épais... Lequel sera perdu s'il n'y a personne pour le savourer.
Un être qui a du charme en a pour tout le monde.
En cas d'accident, c'est immanquable : on commence par s'interroger sur les causes, comme si les connaître allait permettre de revenir en arrière et de les abolir, au lieu de s'occuper des dégâts !
Lire est le propre de l'homme.
Chaque fois que nous faisons l'amour, je tâche - le perçoit-il ? - d'en profiter sournoisement pour mourir.
L'écriture est comme la marche à pied : moins on y pense, meilleur c'est !
La vie, en quelque sorte, change de niveau : on sort du besoin pour entrer dans un univers où on a le sentiment de disposer de l'ordre du monde du seul fait de maîtriser celui des couleurs et des formes.
Je t'aime, lui dit-il. Comme je t'aime ! Je t'aime de tout moi...
Il va falloir rêver car, pour que les choses deviennent possibles, il faut d'abord les rêver.
Lire protège.
L'homme vit de pain et de mots, or on oublie parfois de lui offrir ces paroles qu'il prend plaisir à recevoir...
Dans le noir, les confidences perdent un peu de leur indécence et de leur âpreté.
Que veut une femme ? Etre aimée. Pas pour sa cuisine ni son écriture : pour elle-même.
Les femmes ne se sentent exister qu'à travers l'amour des hommes. Qu'importe l'illusion si elle est donnée avec art !
Un écrivain, un poète en particulier, est quelqu'un qui travaille toute sa vie à faire de soi un être sans défense.
L'ostracisme, de nos jours, est tellement démodé ! Nous sommes tous pareils, non ? Mêmes soucis, mêmes aspirations !
Les nuits sont faites pour qu'on puisse rejouer les choses.
Un des traits dominants de la race humaine est de ne pas faire ce qu'elle désire.
Ce que j'ai découvert en analyse, disait Françoise Dolto, c'est que tout se répare avec des mots.
Le lecteur domine l'écrivain, même quand il en est subjugué.
Quand une femme vous donne un plaisir exceptionnel, quel homme y renonce ?
C'est bien affreux d'être une femme, rien d'autre n'est permis que l'attente.
Ecrire, c'est l'antiperformance.
Les femmes sont comme les perles, elles ont besoin d'être proches les unes des autres pour conserver leur éclat.
C'est ce qu'on appelle la mode, ce perpétuel besoin d'être toujours ailleurs, autre, de changer d'âme plus encore que de corps.
Les êtres humains, surtout de sexe différent, n'ont pas le même rythme, les mêmes désirs, ni le même regard sur les choses... Mais c'est cela qui rend la vie plus riche, ce frottement perpétuel du quotidien conjugal.
La différence entre les hommes et nous, c'est qu'ils se moquent du bonheur. Il n'y a que leur précieuse virilité qui compte.
Le désir se moque des interdits, il ne sert à rien de s'interposer.
On a beau prétendre qu'on se moque des interdits, de la morale, des moeurs établies, dès qu'on s'en exclut il faut puiser quotidiennement dans son énergie pour se persuader qu'on est néanmoins dans la bonne voie, celle du désir, de la vérité, de l'amour.
Tous les écrivains sont des exilés, volontaires ou non.
Toute femme à qui un homme déclare qu'elle est la femme de sa vie, la première, la meilleure, en est aussitôt convaincue !
Le vrai apparaît plus fort, plus convaincant que l'imaginé. L'est-il ?
C'est pour faire exister ce qui n'existe pas qu'il faut sans cesse de nouveaux écrivains !
Les bons romans collent au réel sans l'imiter.
La passion est une maladie terriblement contagieuse.
Une famille, c'est un nid de frelons en pétard.
Peut-être parce que résoudre un problème, c'est ne pas le surestimer, lui faire croire qu'on peut se permettre de le prendre à la légère ?
La lecture est un acte d'identification : si nous comprenons ce que nous lisons, c'est que les sentiments exprimés sont déjà en nous. Autrement, le livre nous tombe des mains.
Le mariage peut accepter et même parfois s'enrichir de ce qui, pour l'amour, est une souffrance qu'il tolère mal.