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La plupart des intolérants se recrutent parmi les ignorants de soi.
Malcolm de Chazal
Pourquoi lire ? Je vous le demande, lecteurs ! - Qui a appris quoi que ce soit d'un livre ? - Il n'y a qu'un livre valable, c'est la vie.
L'homme est, de tous les êtres vivants, le seul à courir deux plaisirs à la fois.
A qualité égale, l'homme qui les fait rire obtient plus de voix que celui qui les force à penser.
Le Dieu réel, c'est notre Dieu. Le Dieu des autres est un dieu doctrinal.
Qui déshabillerait La nuit Verrait Le corps de Dieu.
Le jeu de l'amour, c'est le coeur et les sens jouant au colin-maillard, et passant perpétuellement l'un près de l'autre sans jamais se toucher.
La mort n'aurait pas de sens si la vie en avait un.
Les pleurs sont la lessive des sentiments.
L'homme cherche en lui-même ce qu'il ne trouve pas dans les autres, et cherche chez les autres ce qu'il y a de trop en lui.
Il y aurait bien moins de bavards, s'il y avait plus de faces parlantes.
L'homme est prêt à croire à tout, pourvu qu'on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru, doit parler bas.
Créer est le seul domaine où il faut se déposséder pour s'enrichir.
Le gris est le cendrier du soleil.
Chaque - Oiseau - A la couleur - De son cri.
La bêtise est tonitruante.
L'utérus est une location à terme. La tombe est une propriété à vie.
Le bleu est une plongée inconsciente interminable.
Nous n'accordons une âme aux gens que lorsqu'ils n'ont plus de corps.
La fleur est en même temps sein, bouche et sexe, femme au complet, sexe-trinité dans l'unité.
Nous ne voulions pas naître, nous n'acceptons pas de mourir, nous ne pouvons refuser de vivre... Et sachant tout cela nous donnons la vie !
Il n'y a pas de grands et de petits yeux : il y a des yeux qui ont une âme et d'autres qui n'en n'ont point. Dieu est pour le regard l'unique costumier.
L'obstination est le parent pauvre de la volonté.
L'écume est la plus parfaite des nageuses.
La colère sourcille du regard. La bonté cille des yeux.
Les hommes portent leur coeur dans leur sexe, les femmes portent leur sexe dans leur coeur.
Faire une révolution c'est partir en guerre contre l'argent des autres.
Ce qui nous empêche de voir Dieu, c'est que notre esprit est compliqué, et que Dieu est simple.
La passion sans témoins a courte vie. Roméo et Juliette, dans une île déserte, s'établiraient bien vite en ménage bourgeois.
Que de bégaiements d'intelligence chez autrui furent à la source même de nos plus vastes idées !
Le rire est le grelot du sexe.
Les animaux ne manquent jamais de naturel, sauf à l'état domestique.
Pour se diriger parmi l'écueil des hommes, les femmes se servent de leurs yeux comme sextant, de leur sexe comme boussole et de leur bouche comme gouvernail.
L'homme est trop occupé à "gagner sa vie" pour la vivre.
Le mot Dieu est le plus parfait des abrégés.
Le baiser est flèche, et la volupté est jet d'eau.
Nous sommes empêchés de penser par peur de ce que les gens pensent.
Le regard indifférent est un perpétuel adieu.
Sensibilité flagellée dans l'enfance mène à l'intolérance de l'âge mûr.
Dieu est le semeur : tout part de lui, et rien n'y revient. Dieu n'a pas de gestes de seconde main.
La pensée voyage à la vitesse du désir.
Une femme qui raisonne est une femme à bout de sentiments.
Les cris des bêtes sont des sténographies sensorielles dans l'espace. Tel était le langage premier de l'homme.
Rien de grand ne se fait sans l'idée fixe, ce clou à transpercer l'invisible.
Les femmes aiment les hommes sérieux. Elles n'entendent pas que quiconque leur dispute le monopole des enfantillages.
La conscience met une pincée de sel additionnelle au péché.
L'égoïste a soi doublement comme point de départ et comme point d'arrivée. Aussi toute sa vie durant reste-t-il au poteau.
Les seuls écrivains qui durent sont ceux qui écrivent nus pour l'homme nu, pour l'homme-nature, pour l'homme de tous les temps.
Les écrivains qui durent sont ceux qui écrivent nus pour l'homme nu.
Les sourcils sont l'ombrelle du regard.