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Ne te laisse pas distraire par les événements extérieurs ! Prend le temps d'apprendre quelque chose de bon et cesse de papillonner !
Marc Aurèle
Avec quelle évidence tu arrives à penser qu'il ne saurait y avoir dans ta vie une situation aussi favorable à la philosophie, que celle dans laquelle présentement tu te trouves.
Que doit être un homme de Bien ? Mais l'être.
S'il arrive à quelqu'un de manquer envers toi, réfléchis aussitôt à l'opinion qu'il a dû se faire du bien ou du mal pour manquer ainsi.
Dès l'aurore, dis-toi d'avance : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste.
On est souvent injuste en s'abstenant d'agir et non seulement en agissant.
La nature n'aime rien tant que de changer ce qui est, pour le remplacer par ce qui lui ressemble.
Qu'il est ridicule et étrange, celui qui s'étonne de quoi que ce soit qui arrive dans la vie !
La meilleure façon de se défendre est de ne pas imiter l'offenseur.
Notre vie est ce qu'en font nos pensées.
On est souvent injuste par omission.
Nous devons être droits et non redressés.
Ne fais jamais quoi que ce soit à la légère ; et règle uniquement tous tes actes d'après la réflexion, complément nécessaire de la pratique.
Avant que tu ne parles, on doit pouvoir lire sur ton visage ce que tu vas dire.
Il ne s'agit plus de discourir sur ce que doit être l'homme de bien mais de devenir un homme de bien.
Ne te conduis pas comme si tu devais vivre des millions d'années. L'inévitable dette est suspendue sur toi. Pendant que tu vis, pendant que tu le peux encore, deviens homme de bien.
O dieux, donnez-moi la sérénité d'accepter ce que je ne puis changer, le courage de changer ce que je puis et la sagesse d'en connaître la différence.
Habitue-toi à ce que tu repousses.
... le plaisir de passer son temps aux mêmes affaires et aux mêmes endroits.
La meilleure façon de se venger d'un ennemi, c'est de ne pas lui ressembler.
La douceur est invincible.
Creuse au-dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuses toujours.
Fais de toi la sphère parfaite d'Empédocle, exultant en sa stabilité, sa solitude circulaire...
... l'impression qu'il (Maxime) était droit plutôt que redressé.
Pousser en commun, mais non pas penser en commun.
Rejette l'opinion et tu seras sauvé.
La sphère de l'âme reste semblable à elle-même quand, sans s'élancer au-dehors ni se replier au-dedans, sans se disperser, ni s'affaisser, elle s'éclaire d'une lumière qui lui fait voir la vérité universelle et celle qui habite en elle-même.
Toutes choses s'enchaînent entre elles et leur connexion est sacrée et aucune, peut-on dire, n'est étrangère aux autres, car toutes ont été ordonnées ensemble et contribuent ensemble au bel ordre du même monde.
La colère et le chagrin nous font beaucoup plus de mal que les choses mêmes dont nous nous plaignons, et qui les font naître.
La faute d'un autre, il faut la laisser là où elle est.
Ta manière de penser s'orientera d'après la nature des objets que tu représentes le plus souvent, car c'est des représentations que l'âme prend sa couleur.
Quand la flamme de la lampe continue de briller jusqu'à extinction sans rien perdre de son état, la sincérité, la justice, la tempérance qui sont en toi vont-elles s'éteindre avant l'heure ?
Il t'est possible de revivre : revois les choses comme tu les as vues, c'est ainsi que l'on revit.
La nature du bien universel est contrainte nécessairement à faire ce qu'elle fait.
La nature rend chacun de nous capable de supporter ce qui lui arrive.
Un homme séparé d'un seul homme est exclu de toute la communauté.
Tu peux, à l'heure que tu veux, te retirer en toi-même. - Nulle retraite n'est plus tranquille ni moins troublée pour l'homme que celle qu'il trouve en son âme.
Ne point se laisser entraîner par le tourbillon ; mais, dans toute entreprise, s'appliquera ce qui est juste ; et, dans toute pensée, conserver avant tout la plénitude de l'intelligence, qui comprend les choses.
Tout ce qui paraît au-dessus de tes forces n'est pas forcément impossible ; mais tout ce qui est possible à l'homme ne peut être au-dessus de tes forces.
Termine ta vie l'âme satisfaite : telle l'olive arrivée à maturité tomberait en bénissant la terre qui l'a portée et en rendant grâces à l'arbre qui l'a fait croître.
Accoutume-toi à être intérieurement attentif aux paroles des autres, et entre le plus possible dans l'âme de celui qui te parle.
Rien n'est avantageux qui te fait perdre le respect de toi-même.
Le vaniteux fait dépendre son propre bonheur de l'activité d'autrui ; le voluptueux, de ses propres sensations et l'homme intelligent, de ses propres actions.
Ne supposes pas, si quelque chose t'est difficile, que cette chose soit impossible à l'homme. Mais, si une chose est possible et naturelle à l'homme, pense qu'elle est aussi à ta portée.
Accoutume-toi à prêter sans distraction l'oreille aux paroles des autres et entre autant qu'il se peut dans la pensée de celui qui parle.
Bien souvent on se rend coupable en négligeant d'agir, et non pas seulement en agissant.
Et souviens-toi encore que chacun ne vit que le présent, cet infiniment petit.
Ne prends jamais les choses sous le point de vue où les voit celui qui t'insulte, ni au point de vue sous lequel il voudrait te les faire voir. Pour toi, ne les considère que dans leur réalité.
Si l'intelligence est notre bien commun à tous, la raison, qui fait de nous des êtres raisonnables, nous est commune aussi.
Accomplis chaque acte de ta vie comme s'il devait être le dernier.