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On n'est pas moins injuste en en faisant pas ce qu'on doit faire qu'en faisant ce qu'on ne doit pas faire.
Marc Aurèle
Se rendre libre de toutes les préoccupations ; or, tu t'en rendras libre, si tu accomplis chaque action de ta vie comme si c'était la dernière.
Dusses-tu vivre trois fois mille ans et même autant de fois dix mille, souviens-toi toujours que personne ne perd d'autre existence que celle qu'il vit et qu'on ne vit que celle qu'on perd.
Sois comme un promontoire contre lequel les flots viennent sans cesse se briser.
Les hommes sont faits les uns pour les autres ; instruis-les donc ou supporte-les.
Recevoir sans bouffée d'orgueil, perdre sans déchirement.
Prendre avec simplicité, et lâcher facilement.
Tout est en cours de transformation. Toi-même tu es en état de transformaiton continue et, à certains égards, de dissolution ; de même pour l'univers entier.
Les dogmes vivent. Comment pourraient-ils mourir à moins que les idées qui leur correspondent ne s'éteignent ? Or ces idées, il dépend de toi de les raviver sans cesse.
Tout ce qui arrive est aussi habituel et prévu que la rose au printemps et les fruits en été ; il en est ainsi de la maladie, de la mort, de la calomnie, des embûches et de tout ce qui réjouit ou afflige les sots.
Même dans un palais, la vie peut être agréable.
Ressembler au promontoire sur lequel sans cesse se brisent les vagues ; lui reste debout, et autour de lui viennent mourir les bouillonnements du flot.
Si Dieu existe, tout est bien ; si les choses vont au hasard, ne te laisse pas aller, toi aussi, au hasard.
Celui qui aime la gloire met son propre bonheur dans les émotions d'un autre. Celui qui aime le plaisir met son bonheur dans ses propres penchants. Mais l'homme intelligent le place dans sa propre conduite.
L'art de vivre ressemble plus à un match de lutte qu'à un ballet.
Tout est éphémère, et l'être qui se souvient des choses, et la chose dont il se souvient.
La grande puissance dominante de notre planète, qui pourrait ambitionner le rôle de guide spirituel d'un monde à la dérive.
Qu'exiges-tu de plus, si tu as fait du bien à quelqu'un ? Ne te suffit-il pas d'avoir agi selon ta nature, mais cherches-tu encore à en être payé ? C'est comme si l'oeil exigeait une récompense pour voir, et les pieds pour marcher.
Le monde n'est qu'une transformation perpétuelle ; la vie n'est qu'une idée et une opinion.
Fouille en dedans. C'est en dedans qu'est la source du bien et elle peut jaillir sans cesse si tu fouilles toujours.
En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux.
L'art de vivre ressemble plutôt à la lutte qu'à la danse en ce qu'il faut toujours se tenir en garde et d'aplomb contre les coups qui fondent sur nous et à l'improviste.
Ne va pas penser que, si une chose est difficile à comprendre pour toi, elle est incompréhensible pour tout homme ; mais si une chose est possible et familière à un homme, crois bien aussi que tu peux l'atteindre.
Que toutes nos pensées soient telles que si on te demandait à tout instant ce que tu penses tu puisses toujours l'avouer sans honte.
Le temps est comme un fleuve que formeraient les événements.
Il ne faut pas en vouloir aux événements.
Laquelle des vertus est-elle belle parce qu'on la loue, ou se gâte-t-elle quand on la critique ? L'émeraude perd peut-être de son prix faute de louange ?
L'art de vivre tient plus de la lutte que de la danse.
Se rappeler toujours cette sentence d'Héraclite : La mort de la terre, c'est de se changer en eau ; la mort de l'eau, c'est de se changer en air ; la mort de l'air, de se changer en feu ; et réciproquement.