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J'hallucine. Ils préparent un référendum en France. Comme si quelque chose allait changer. Ces gens-là n'ont plus le pouvoir et ils font semblant.
Marc Dugain
Dès que l'idée du compromis a germé dans votre esprit, la violence a perdu.
Les intrigues policières m'ennuient car elles ne sont que de petits règlements de compte entre hommes.
Une détonation part tout près. Un sifflement d'un quart de seconde. Je sens comme une hache qui vient s'enfoncer sous la base de mon nez. Puis, on coupe la lumière.
Cela peut paraître un peu stupide mais il ressent un vrai plaisir aux compromis. Si chacun acceptait de faire la moitié du chemin, il est convaincu qu'on éviterait les conflits.
L'empathie n'est pas donnée à tous les êtres. Les militaires, les politiciens n'en ont pas et personne n'est là pour le leur reprocher.
Ca m'a foutu les jetons de réaliser que la psychiatrie n'est pas une science exacte et qu'on ne guérit pas à tous les coups.
La nature ne connaît ni le silence ni le bruit. Ce n'est pas comme en ville, ce qu'on entend va toujours dans votre sens, celui de votre apaisement, pour peu que vous ayez confiance dans la vie sauvage.
Le sentiment que la vie vous a quitté de votre vivant est l'expression de la solitude absolue. Personne ne peut ni le comprendre ni le partager.
Il dit tout ça, sans élever la voix. Il est rare qu'il élève la voix. Ses colères s'épanouissent dans un caisson étanche. Quand il est en colère, il est le seul à le savoir.
Mon père disait : Le blues c'est l'âme qui s'égoutte.
C'est la foi qui pousse les hommes à faire des guerres. S'il n'y avait pas cette foutue croyance dans la vie éternelle les hommes n'iraient pas à la boucherie avec une telle conviction !
Ce qui différencie l'animal de l'homme, c'est que l'animal ne fait aucune place au futur. Dans mon cas, ce serait une commodité. Mais le présent n'apporte aucun soulagement non plus.
Le monde ne va jamais. La plupart du temps il fait semblant. Et tout le monde s'en accommode. Plus ou moins bien.
Ce n'est pas facile de faire du doute son métier. On se brûle vite à côtoyer l'essentiel, et j'imagine qu'on se sent tellement soulagé quand on y renonce. Mais en refusant le doute, on est certain de se priver de la vérité.
Nous avions réussi le prodige de ne jamais définir précisément ce qu'était le communisme. C'était un terme général sur lequel nous appuyions pour dénoncer tout comportement, toute attitude, toute pensée, toute intention déviants.
Étonnant, cette manie qu'a la nature de tuer tout ce qui est vivant et de laisser vivre tout ce qui est mort.
Les journalistes sportifs me rendent dingue. Je n'ai jamais vu des gens parler autant, alors qu'ils ont si peu à dire.
Les femmes aiment l'argent et les hommes les femmes, c'est assez pour comprendre le monde.
A quoi ça sert de mourir, si les vivants restent aussi cons ?
Je suis comme beaucoup de gens, pas envie de vivre et encore moins de mourir.
Certains édifices anciens semblent défier les lois de la pesanteur. A leur propos, on n'est sûr que d'une seule chose : pour les comprendre il faudrait les démonter avec toutefois la certitude de ne jamais pouvoir les remonter.
L'hostilité de nos amis est infiniment plus subtile et difficile à déceler que celle de nos ennemis.
C'est un tort, on devrait toujours montrer à ses enfants qu'on les aime.
La source de tous les problèmes, ce qui nous mène à la catastrophe, c'est l'appropriation. Chacun ne pense qu'à accroître son territoire et à s'approprier le fric et les femmes des autres.
Le monde politique est peuplé d'individus qui voudraient être aimés mais qui ne parviennent pas à s'aimer eux-mêmes.
Sans culpabilité, il n'y a pas de civilisation, ..., on redevient des animaux.
C'est une loi de l'espèce de reprocher aux autres ce que l'on souhaite pour soi-même.
La solitude, c'est comme un canapé profond, quand on s'y installe, on ne sait pas si on aura le courage de s'en extirper un jour.
Dans cette grande salle sans glace, chacun d'entre nous devient le miroir des autres.
Au poker, regarder le jeu de son adversaire dans le reflet de la vitre contre laquelle il s'est adossé, on dit que c'est tricher. En politique, c'est anticiper.
L'homme de la terre sait qu'il n'est que le maillon d'un ensemble régi par des lois simples, et que, pour le reste, c'est se martyriser que de vouloir en savoir plus. Les gens des villes sont le centre d'un monde qu'ils ont fait eux-même. Ils en crèvent, rongés de l'intérieur par le doute.
Les pleurs sont l'incontinence des faibles.
Car moi, le mutilé de la face, je ne vieillirai pas. La guerre m'a fait vieillard à vingt-quatre ans. Je n'ai pas eu le courage de me suicider. J'ai eu le courage de ne pas me suicider. La rancoeur, l'aigreur menacent. Je fais face à l'ennemi intérieur.
Quand le mal atteint de tels sommets, le bien ne connaît plus de plaine.
L'homme ne naît pas bon pour être ensuite corrompu par la société. C'est un reptile poursuivi par une civilisation à laquelle il essaye en permanence d'échapper.