Images
Il ne faut pas compter sur la pitié des hommes quand ils peuvent se donner l'importante joie de punir.
Marceline Desbordes-Valmore
Ce qui est honteux à faire est aussi honteux à dire.
Vous me laissez là, - Dans ma vie amère ; - Vous me laissez là, - Et Dieu voit cela !
Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle, Ce crime de la terre au ciel est pardonné, Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle, Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
J'ai rencontré l'Amour, il a brisé ma lyre ; Jaloux d'un peu de bruit, il a brûlé mes vers.
Tant que l'on peut donner, on ne veut pas mourir !
Je ne demande rien à la foule qui passe, - Il faut au coeur blessé peu de bruit, - Et de mon lit profond d'où nul sanglot ne sort, - Je me console enfin dans les bras de la mort.
Qui n'a cru respirer dans la fleur renaissante, les parfums regrettés de ses premiers printemps.
La mort est dans l'adieu d'un ami veritable.
Il y a des temps où l'on ne peut plus soulever un brin d'herbe sans en faire sortir un serpent..
Pour moi l'amour est un tourment, La tendresse m'est douloureuse. Ah ! Que je voudrais être heureuse ! Que je voudrais être autrement !
Ce qu'on donne à l'amour est à jamais perdu.
Quand on n'a pas souffert on ne sait rien encore, On ne veut confier son coeur qu'à l'avenir.
La vie est dans l'amour.
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; - Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes - Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir. - ... - Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée. - Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
Mon âme se prend à chanter sans effort ; A pleurer aussi tant mon amour est fort ! J'ai vécu d'aimer, j'ai donc vécu de larmes ; Et voilà pourquoi mes pleurs eurent leurs charmes.
Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes. C'est le roi, c'est le maître, et pour le désarmer, Il faut plaire à l'amour, ce n'est pas tout d'aimer !
O père, Votre enfant qui pleurait vous l'avez entendu ! Je vous obtiens déjà puisque je vous espère Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.
Le temps ne viendra pas pour guérir ma souffrance, Je n'ai plus d'espérance ; Mais je ne voudrais pas, pour tout mon avenir, Perdre le souvenir !
Par toi tout le bonheur que m'offre l'avenir Est dans mon souvenir.
Les enfants sont venus vous demander des roses : - Il faut leur en donner. - Mais les petits ingrats détruisent toutes choses... - Il faut leur pardonner.
C'est un bonheur d'aimer, c'en est un de le dire. Amour, prends ma couronne, et laisse-moi ma lyre.
Je voudrais aimer autrement, Hélas ! Je voudrais être heureuse ! Pour moi l'amour est un tourment, La tendresse m'est douloureuse.
N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire : - Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ; - Et que je les voix brûler à travers ton sourire ; - Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur - N'écris pas !
Vous aviez mon coeur, Moi, j'avais le vôtre : Un coeur pour un coeur ; Bonheur pour bonheur !
Ose-t-on commander à ceux qu'on n'aime plus ?
J'ai vécu d'aimer, j'ai donc vécu de larmes.
Maison de la naissance, ô nid, doux coin du monde ! Ô premier univers où nos pas ont tourné !
Vis-à-vis la mienne - Une chaise attend : - Elle fut la sienne, - La nôtre un instant ; - D'un ruban signée - Cette chaise est là, - Toute résignée, - Comme me voilà !