Images
Attendre est une maladie. Une maladie mentale. Souvent féminine.
Marie Darrieussecq
La mer est une paroi verticale, à travers laquelle il suffirait de passer.
... je n'avais pas assez vécu au diapason de mon corps.
Le poète épouse la nature, et la nature lui offre ses fruits, qu'il met en mots.
Les récits sont faits de zones débordant les unes des autres, creusant des failles ou des réservoirs.
Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête.
Les meilleures méthodes pour rendre compte restent à inventer.
Le monde, c'est un bateau norvégien rempli de réfugiés afghans en rade au large de l'Australie.
... c'était au crépuscule, à cette heure où les choses se confondent.
Le visage est ce que l'on ne voit pas de soi. Le dos non plus, je vous l'accorde. En se contorsionnant, on attrape un éclat d'omoplate, un peu de clavicule et de reins. Mais on porte devant soi son visage comme une offrande.
L'imaginaire est toujours hanté par la vie...
En France, quand un homme explique longuement quelque chose à une femme, c'est d'abord pour coucher avec elle.
Aimer, écrire sont les seuls remparts que j'aie trouvés contre l'omniprésence de la mort et de la dépression.
Le temps se peuple, aussi mécaniquement que le vide attire le plein.
Et il ne croyait pas que l'amour soit plus fort que la mort, c'était bon pour Walt Disney. Non, on ne peut pas s'aimer dans une bulle ou sous le parapluie de Mary Poppins.
Est-ce que c'était ça l'amour, cette façon d'attendre et maintenant, de regarder bouger les belles lèvres sur les belles dents sans écouter ?
Pour écrire, il faut avoir un imaginaire qui tend vers les autres.
Toute écriture est politique puisque toute écriture est une vision du monde.
L'attente est l'état originel de l'écriture ; l'atermoiement, son état de naissance.
Quadriller le ciel, recenser les lieux, habiter l'univers : l'espace ressemble à ces jouets de papier que les enfants ouvrent et referment pour y lire l'avenir.
Dans une famille on a beau avoir vécu les mêmes choses, on n'a pas les mêmes souvenirs.