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La République nous appelle ; - Sachons vaincre ou sachons périr : - Un Français doit vivre pour elle ; - Pour elle un Français doit mourir.
Marie-Joseph Chénier
Quand on aime, il n'est rien d'impossible.
La victoire en chantant nous ouvre la barrière - La liberté guide nos pas...
Esprit ? Raison qui finement s'exprime.
Croyez que tout mortel a besoin d'indulgence.
Des bienfaits découverts ne font jamais rougir.
Laissez-moi ; la douleur veut être solitaire.
Trois mille ans ont passé sur la cendre d'Homère ; - Et depuis trois mille ans Homère respecté - Est jeune encor de gloire et d'immortalité.
Le sommeil, ce seul bien qui reste aux malheureux.
Toujours le Ciel et Dieu quand on commet des crimes !
Le soupçon ne convient qu'à des âmes timides.
Malheur à qui peut tout ! il peut vouloir un crime.
Dieu fit la liberté, l'homme a fait l'esclavage.
Unissons par l'hymen et nos mains et nos coeurs.
Il est temps d'abjurer ces coupables maximes ! Il faut des lois, des moeurs, et non pas des victimes.
Lisez moins, voyez mieux ; laissez la vos chimères. Le savoir est pédant ; l'esprit nuit en affaires.
Sans retour, sans espoir j'étais ensevelie : Un bien qu'on n'attend plus facilement s'oublie.
C'est le bon sens, la raison qui fait tout : Vertu, génie, esprit, talent, et goût.
Ils dînent du mensonge, et soupent du scandale.
Le Ciel repousse avec horreur Des voeux qui ne sont point partagés par le coeur.
Gagnons, persuadons, n'aigrissons point les coeurs.
Tyrans, descendez au cercueil !
Un coeur qui sait haïr est toujours criminel.
Mais, loin de les aigrir, il faut gagner les coeurs.
Ne souillons pas l'autel par le sang des victimes.
Songez qu'au bonheur même il faut s'accoutumer.
Hélas ! Pour arracher la victime aux supplices, De mes pleurs chaque jour fatiguant vis complices, J'ai courbé devant eux mon front humilié : Mais ils vous ressemblaient, ils étaient sans pitié.
Arrêtez : malheur à l'homicide ! Le sang retombera sur sa tête perfide.
Mentir est le talent de ceux qui n'en ont pas.
Moi, jouet si longtemps de leur lâche insolence, Proscrit pour mes discours, proscrit pour mon silence, Seul, attendant la mort quand leur coupable voix Demandait à grands cris du sang et non des lois !
Près du bonheur extrême est l'extrême infortune.
Le bien est mal s'il vient hors de saison.
Mon crime fut d'aimer, le votre est de haïr. Dieu créa les mortels pour s'aimer et s'unir.
L'Amour parle au coeur, le Temps y parle à l'âme. Nous déroulant l'année et ses quatre saisons, Ses roses, ses épis, ses raisins, ses glaçons ; Mais si c'est là qu'on sent tout le prix d'une femme, C'est là que l'Amitié nous donne ses leçons.
Vous m'avez délaissé, doux rêves de la vie, Plaisirs, gloire, bonheur, patrie et liberté Vous fuyez loin d'un coeur vide et désenchanté.
La nature et le mode des récompenses ne servent pas médiocrement à distinguer les nations libres des troupeaux d'esclaves. Laissons les trésors aux tyrans ; la gloire est la monnaie des républiques.
La gloire veut qu'on ose où le péril est grand.
Tous les coeurs ne sont pas injustes et cruels.
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Le ciel pardonne tout, hors l'inhumanité.
L'innocence est toujours calme sans violence.
Le goût n'est rien qu'un bon sens délicat, Et le génie est la raison sublime.
Fûmes-nous consultés en recevant la vie ? - Qui de nous peut choisir son peuple et sa patrie ? - Nos parents, à leur gré, font un juif, un chrétien : - Différence de mots...
Je crois au paradoxe antique Qu'ont enseigné les sages du Portique : Fous et pervers sont nés proches parents.
Pour des coeurs vertueux régner n'a point de charmes.
Jouis, et souviens-toi qu'on ne vit qu'une fois.
Si j'étais l'offensée, écoutant l'indulgence, - J'abdiquerais pour vous le droit de la vengeance.
Trop souvent le même homme a différentes faces.
Un peuple qui sait honorer ce qui est grand ne manque jamais de grandes actions, ni de grands hommes.