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Je suis comme un arbre marqué : il y a une entaille pour chaque mort.
Marie Laberge
Il faut avoir de la substance. Quand on n'a pas de substance, on vieillit très mal parce que tout l'accessoire nous lâche.
La fidélité à un mort est une damnation pour une vivante.
Rien n'est beau comme la veille du bonheur, quand ce bonheur est la réalisation d'un long désir, qui a été le rêve, l'espoir, le martyre de deux coeurs.
Il faut être ce qu'on est, profondément vrai. Si on n'est pas vrai, ça ne sert à rien d'essayer... C'est toute la différence entre une lettre d'amour qu'on a recopiée et quelque chose qu'on dit de son soi-même et de son coeur.
La vie, de toute façon, la vie, cette fragile construction, n'en ferait qu'à sa tête et le laisserait tomber un jour, lâchement. Il le savait et il n'en éprouvait aucun regret, non, aucun regret, mais un profond désespoir.
Entre "je t'aime" et "je ne t'aime pas", il n'y a qu'une négation.
Je ne suis même pas capable de mettre un chiffre sur l'âge que j'avais quand j'ai compris que les choses fuyaient, que les choses se terminaient, que la vie était quelque chose qui ne durerait pas, et que l'instant présent était souverain.
Il y a des gens tellement dignes d'amour qui sont tellement seuls. Il y a des gens tellement insupportables qui sont adorés !
Aimer n'est pas, ne peut pas être le seul objectif d'une vie. Ce n'est qu'une sorte de vanité déguisée.
J'ai toujours su que ma vie avait un maître et c'était de la vivre.
L'amour est comme un cancer, un chancre, une masse sournoise qui se nourrit d'elle-même, grossit, grandit, et finit par nous dévorer. On meurt et on se demande si finalement, on n'aurait pas mieux fait d'haïr seulement ou de rester indifférent.
L'hiver à ses débuts ressemble toujours à une fête attendue. Ce n'est qu'après qu'on se demande ce qu'on pouvait bien tant attendre.
Tout ce que j'ai appris à être, je ne le suis plus quand j'écris.