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Les amitiés littéraires ? Le pis aller de l'envie.
Marie Lenéru
Le bonheur ne vaut pas la peine qu'il coûte, la peine d'attendre.
Il n'y a qu'un fléau : le découragement. Je ne pense pas seulement à la désespérance qui embrasse toute une vie, mais à ces lassitudes de tous les jours qui s'étendent à une période, à une heure. On ne désespère pas de l'ensemble, et pourtant, dans le détail, si l'on faisait la somme des moments sacrifiés, on approcherait du tout.
De tout ce qui est beau dans ce monde, qu'est-ce qui n'est pas redoutable ?
Personne ne semble ému de laisser dans la mort tant de possibles qui nous effleurent, nous éventent dans leur fuite, qui pourraient être nous, le plus beau de nous-mêmes et qui ne seront jamais.
Il est probable que la vie me réserve des heures plus acceptables, mais si belle, si lavée que soit la coupe dans laquelle on a pris une drogue... Je vis complètement seule.
Le marin est bien autre chose qu'un militaire. Il a la grâce de l'athlète, l'intelligence d'un voyageur, la distinction que donne la solitude et le "silence des espaces" et aussi l'aventure dangereuse.
C'est un préjugé de croire qu'on ne peut partager les préjugés que par préjugé.
Aimer l'autorité, c'est faire bien de l'honneur à ses subordonnés.
Je ne veux plus écrire que contre la guerre. Ce qui ne veut pas dire, mon filleul, que je ne trouve pas très bien de faire celle-ci. Je suis fille, petite-fille, arrière-petite-fille de soldats, mais je ne veux plus que même un luxe moral nous coûte aussi cher.
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