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Il ne faut pas réveiller le passé à tout prix, confronter la mémoire à la réalité. Il faut laisser dormir l'enfance.
Marie-Sabine Roger
Il me semblait que si tu oubliais tout de moi jusqu'à aujourd'hui, à mon tour je m'oublierais moi-même.
Le verbe aimer, ça sert à excuser toutes les lâchetés, les mensonges, les coups d'arnaque. C'est un paquet-cadeau pour planquer des horreurs.
C'est la nécessité qui fait le diplomate.
Le chagrin, parfois, ça vous tanne le cuir si profond qu'on est tout souple et doux après.
Et moi, si j'avais pu, je me serais fait hara-kiri à coups de petite cuillère.
L'espoir, c'est bon pour les rêveurs et les adolescents.
La relation avec mes parents avait plus de plomb dans l'aile qu'une palombe lâchée à l'ouverture de la chasse.
A force de tout faire pour éviter les mauvaises surprises, on finit par rater les bonnes, aussi.
Si un jour je trouve ma voie, ce sera sûrement une impasse.
Ce n'est pas la croyance qui me gêne, c'est ce que certains croyants en font. On a tué et on tuera encore au nom d'un Dieu hypothétique, auquel on prête - s'il existe - bien des médiocrités humaines.
Combien de gens s'abonnent au malheur, tout seuls, comme des grands, et ne résilient plus jamais l'abonnement ?
Lorsqu'on vit dans le désert, on finit par aimer le premier cactus qui pousse.
Les gens qui ont perdu tout espoir ressemblent à des lieux profanés, à des maisons cambriolées. Un dédale de mises à sac, de lumières éteintes, de portes fracturées. Des courants d'air que rien n'arrête. Du silence et du vide.
Mais on ne vit pas sur des non-dits. Les questions jamais abordées et les mots jamais dits jonchent le sol comme des débris de verre. Après quelques années, le moindre pas fait mal.
Tourner la page ne sert pas à grand chose, quand c'est le livre entier qu'on voudrait changer.
Moi, je peux toujours critiquer les cons, dans leur équipe je jouerais avant-centre.