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L'histoire d'une âme, c'est tout ce qui ne s'écrit pas.
Marie Valyère
Déblayer sa vie, c'est le désir du sage
Les êtres supérieurs oublient volontiers leur supériorité, à condition que les autres s'en souviennent.
Les animaux nous donnent une belle leçon de tenue : ils se cachent pour souffrir.
Regretter, c'est aimer : il y a même des êtres qui n'ont jamais aimé autrement.
Se dévouer, c'est aimer.
C'est demander trop que de ne rien demander.
Nous aimons dans notre ami ce que nous croyons être le seul à y voir.
Jamais une confidence n'est complète !
Il y des coeurs, des esprits et des estomacs paresseux : il faudrait tout leur mettre en pilules.
Les grands coeurs ont beau se donner, il reste toujours de l'infini en eux.
On prend mieux son parti de ne pas compter que de ne plus compter.
Rien n'est plus absorbant que d'avoir beaucoup d'enfants ; rien, si ce n'est de n'en avoir qu'un.
Donne est une joie ; se donner est la joie suprême.
Après un long silence, toutes les paroles sonnent faux.
L'enfant cherche ses mots, le vieillard ne les trouvent pas.
Nous sommes toujours attirés vers ceux qui ont beaucoup aimé.
La douleur est la plus sûre gardienne d'un souvenir.
On prend l'homme d'esprit par l'esprit, l'homme de coeur par le coeur et le sot par la sottise.
Je jouis, donc je rêve ; je souffre, donc j'existe.
Comme nous aimerions certaines gens, si nous n'étions pas obligés de vivre avec eux !
Trop souvent, l'enfant est la parodie de l'homme, et l'homme la parodie de l'enfant.
Il faut beaucoup de tact pour parler des autres ; il en faut encore plus pour parler de soi.
On s'autorise de l'amitié pour dire du mal de ses amis : c'est son droit primordial.
Le soleil d'été a des caresses d'amant ; le soleil d'hiver est doux comme l'amitié.
On ne se confie pas à tous ceux qu'on aime, on n'aime pas tous ceux auxquels on se confie.
Lire, rêver, dormir : ces trois grandes jouissances de la vie consistent à s'absenter de la vie.
Le bonheur est en nous, puisqu'en amitié comme en amour on jouit surtout de ce que l'on donne.
J'ai de la sympathie pour les vieillards qui savent encore s'étonner.
Comment les imbéciles, si stériles en idées, sont-ils si féconds en conseils ?
Les rêveurs sont les heureux de la terre ; ils possèdent tout sans être embarrassés de rien.
Tout le monde s'écoute parler ; combien peu s'entendent !
La femme est comme tous les êtres faibles : elle n'ose pas ou elle ose trop.
Certains êtres privilégiés donnent du bonheur par leur seule présence, par la musique de leur voix, la caresse de leur regard, l'harmonie de leurs gestes.
Nous ignorons parfois le bien, mais nous savons toujours le mal que nous font nos amis.
Combien de gens ne sont salués que le jour de leur mort !
Les larmes sont partout les mêmes, le rire partout diffère.
Le souvenir a ses fleurs, ses fruits, et aussi, hélas ! ses racines amères dans le regret.
Les sots sont des gens qui veulent à tout prix dépenser l'esprit qu'ils n'ont pas.
Veux-tu être heureux sans être dupe ? fais le bien, et pour toute récompense, compte sur toi seul.
En politique, la ligne oblique est la plus courte.
La vie, comme le vent d'avril, tour à tour caresse et soufflette.