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Il est vrai que pour saisir au-delà des mots ce que les mots veulent dirent, une interprétation doit fatalement user de violence.
Martin Heidegger
Au sens positif du temps on peut dire : seul le présent est, l'avant et l'après ne sont pas mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l'avenir. Le présent véritable est, par conséquent, l'éternité.
L'Histoire est une projection dans le passé, de l'avenir que s'est choisi l'homme.
Le produire fait passer de l'état caché à l'état non caché, il présente.
Nous pouvons continuer de nous en tenir à ce que nous trouvons naturel, c'est-à-dire à ce qui nous dispense de penser plus loin.
Même quand on a tout vu, la curiosité invente du nouveau.
Tout comportement humain fait éclater cette antinomie que l'homme connaît l'étant et oublie l'Etre. L'homme s'approche progressivement de l'étant mais n'arrive point à se concentrer sur l'Etre lui-même.
Seuls les commencements sont beaux.
Dès qu'une humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir.
Ce qui donne le plus à penser est que nous ne pensons pas encore.
La certitude consiste à se tranquilliser en refoulant le parti d'y voir clair en conscience.
La philosophie compte parmi les plus originels des efforts humains.
Le pur et simple passé n'épuise pas ce qui a été. Ce qui a été continue d'être.
L'essence de la technique n'est absolument rien de technique.
Aussi longtemps que nous écoutons seulement des mots comme l'expression de quelqu'un qui parle, nous n'écoutons pas encore, nous n'écoutons absolument pas. Jamais non plus nous n'arrivons ainsi à avoir jamais entendu quelque chose.
Et si la question du "monde" est posée, à quel monde pensons-nous en la posant ?
Nous ne parvenons jamais à des pensées. Elles viennent à nous.
Celui qui s'interroge sur son pouvoir manifeste par là une finitude. Et celui qu'une telle question touche dans son intérêt le plus intime prouve une finitude au plus intime son être.
La métaphysique est de fond en comble platonique.
La mort est la face de la vie qui est détournée de nous, qui n'est pas éclairée de nous.
Un mot vide cela n'existe pas, il y a seulement des mots usés qui ont encore un contenu.
Aucune chose n'est, où manque le mot.
La pensée demeure exposée au vent de la chose.
L'instauration du fondement de la métaphysique est une "dissociation" de notre connaissance, c'est-à-dire de la connaissance finie, en ses éléments.
Dans la mesure où chaque chose a son lieu, son moment et sa durée, il n'y a jamais deux choses semblables.
Le repos n'est que mouvement se retenant en soi, souvent plus inquiétant que le mouvement même.
La plus haute clarté a toujours été pour moi la plus parfaite beauté.
Ce n'est pas par des paroles que s'engagent les décisions, mais seulement par le travail.
L'homme est "l'abri" dont l'Être aurait lui-même besoin pour échapper à la détresse.
Le langage est la maison de l'être.
Déjà dans la façon de questionner parle l'histoire.
Tout nationalisme est, sur le plan métaphysique, un anthropologiste et comme tel un subjectivisme.
Nous venons trop tard pour les dieux et trop tôt pour l'Etre. L'homme est un poème que l'Etre a commencé.
Le sens d'être ne peut jamais être mis en opposition avec l'étant ou avec l'être pris comme fond porteur de l'étant, parce que fond ne devient accessible que comme sens, fût-il même le sans fond de l'absurdité.
L'angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant.
Le fait que l'angoisse saisit la conscience morale est là pour confirmer phénoménalement que, en entendant l'appel, le Dasein est mis en face de l'étrangeté de soi-même. Le parti d'y voir clair en conscience aboutit à affronter l'angoisse.