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Les parents se traitent entre eux beaucoup plus mal que les étrangers : ils se connaissent mieux.
Maxime Gorki
La lecture empêche les querelles et le bruit ; c'est une bonne chose.
Le travail de l'esprit, pendant l'enfance, creuse dans l'âme des plaies si profondes que, parfois, elles ne peuvent plus se fermer.
Un homme sans défauts a au moins une qualité : celle d'être bien défini.
Avoir du talent, c'est avoir foi en soi-même, en ses propres forces.
Le mensonge est la religion des esclaves et des patrons.
Les hommes ne sont pas des cafards pour s'égailler dans tous les sens...
La culture nouvelle commence là où le travailleur et le travail sont traités avec respect.
Chacun voudrait que son voisin ait un peu de conscience, mais personne n'en veut pour soi-même.
En politique, j'apprécie les prolétaires ; en amour, les princesses russes.
Pour un artiste, la liberté est aussi indispensable que le talent et l'intelligence.
Mourir, ça n'est pas bien malin ; ce qu'il te faudrait, c'est savoir vivre.
Tu es de trop partout... d'ailleurs, tous les hommes sont de trop sur terre.
Chaque homme qui lutte avec la vie, qui est vaincu par elle et prisonnier de sa boue, est plus un philosophe que Schopenhauer, parce que jamais une idée abstraite ne prendra une forme aussi précise et imagée que tire d'un cerveau la souffrance.
En Russie, il y a beaucoup d'écorces, de coquilles ; on croit voir un homme et, quand on regarde de près, on s'aperçoit qu'il n'en a plus que le dehors, le noyau manque, on l'a rongé.
La sagesse de la vie est toujours plus profonde et plus large que la sagesse des hommes.
La connaissance est toujours un butin.
L'homme ! Il faut respecter l'homme ! Ne pas en avoir pitié.
La femme, c'est une force ; elle a trompé Dieu Lui-même, oui, parfaitement ! C'est à cause d'Eve que tout le monde s'en va en enfer, oui, parfaitement !
Parfois le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l'âme.
Quel beau métier que d'être un homme sur la terre.
Lorsque Dieu nous envoie sur la terre, nous sommes de stupides enfants, il veut que nous en revenions vieillards instruits, donc il faut apprendre !
L'argent, ce n'est pas comme les gens, il n'y en a jamais de trop.
Il est toujours désagréable de voir qu'un individu que nous considérons comme inférieur, aime ou déteste les mêmes choses que nous et que, par cela même, il devient pareil à nous.
Ce n'est pas seulement parce que la couche de boue bestiale est si grasse et si fertile chez nous que notre vie est singulière, mais parce que des choses pures, saines et fécondes arrivent à se frayer victorieusement une voie à travers ces obstacles.
Il n'y a pas de gens inutiles, il n'y a que des gens nuisibles.
Sais-tu ce que c'est qu'une belle-mère ? La souche de toute la famille. Mes enfants sont mes mains, mes petits-enfants mes doigts.
L'homme ! C'est magnifique ! Cela sonne... fier ! L'homme ! Il faut respecter l'homme ! Ne pas en avoir pitié... ne pas l'abaisser par la pitié... il faut le respecter !
Les gens ne cessent de chercher, ils veulent toujours trouver mieux.
Lioudmilla : Toutes les personnes intelligentes sont désagréables ! - Vassa : Vraiment ? Et moi, à ton avis, je suis une imbécile ? - Lioudmilla : Toi, tu n'es ni une imbécile, ni une personne intelligente, tu es simplement une femme.
Qui suis-je ? Un être humain. Et l'autre, qui est-il ? Un être humain aussi. Alors quoi ? Dieu exigerait-il de lui ou de moi un impôt différent ? Non, nous sommes tous égaux devant Dieu... Il faut que nous soyons égaux dans la vie.
La recherche de Dieu est un exercice inutile : à rien ne sert de chercher où il n'y a pas. On ne récolte pas sans avoir semé. Dieu n'existe pas, vous ne l'avez pas encore créé.
C'est toujours pareil : l'homme croit bien faire, et les autres ne sont pas contents.
Est-ce que Dieu existe ? Si tu crois en lui, il existe ; si tu n'y crois pas, il n'existe pas.
J'ai une place. Je suis chasseur dans une cordonnerie de luxe, dans la principale rue de la ville.
Satine : Dis-moi, mage favori des dieux, que me réserve l'avenir ? Je me suis fait nettoyer à fond ! Tout n'est pas perdu, grand-père : il y a encore sur terre des tricheurs plus habiles que moi !
Jamais un riche ne se réjouit d'aussi bon coeur que ne peut le faire un pauvre.
Si tu crois en lui, il existe si tu n'y crois pas, il n'existe pas. Rien n'existe si on n'y croit pas.
On a beau se démener, on peut espérer ce qu'on veut, mais personne n'échappera au linceul et à la tombe !
La mémoire, ce fléau des malheureux.
Un homme gai est toujours un homme aimable. Les salauds sont rarement gais.
Le carrosse du passé ne nous conduit nulle part.
Pour un vieux, la patrie c'est là où il fait chaud.
Pour une femme, se marier c'est comme sauter dans la rivière en plein hiver : une chose qu'on ne fait pas deux fois.
"La morale des seigneurs" m'était aussi odieuse que "la morale des esclaves", une troisième morale s'échafaudait en moi : "aide celui qui se relève".
Quand le travail est un plaisir, la vie est belle ! Mais quand il vous est imposé, la vie est un esclavage.
Les méchants ne savent pas ce qu'est l'ennui.
Le cerveau russe est humide, il ne flambe pas du feu de l'intelligence, et quand tombe en lui l'étincelle du savoir, il fume et s'éteint.
Celui qui est né pour ramper ne saurait voler.
Le meilleur est toujours dans une seule minute.