Citations de Michel Déon

Images

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Disons seulement qu'il fut, aux environs de 1930 un écrivain à la mode, très à la mode, connaissant de grands tirages avec des romans dont à peine un ou deux titres sont restés dans les mémoires.

Le sport est une grande affaire pour ceux qui ne le pratiquent pas.

Jerry ... nettoyait les écuries, pansait les chevaux, les avoinait et les sortait.

Il faut être rigoureux avec les femmes, sinon elles n'apprécient pas ce qu'elles donnent aux hommes.

Plus la guerre est joyeuse quand on vole vers la victoire, plus triste est le silence qui retombe ensuite sur les ruines.

Elle signe des chèques de mille dollars comme d'autres se mouchent.

L'amour a besoin d'inquiétude pour survivre et se dominer.

Pour bien aimer un pays, il faut le manger, le boire et l'entendre chanter.

Les moeurs aussi ont quelque peu évolué avec l'apparition d'une certaine aisance. Si l'on en est pas encore aux mariages d'amour, les femmes ont conquis quelques droits. On en voit qui accompagnent leurs maris dans les tavernes le soir.

Il y a aussi en tout voyageur un homme traqué, découvrant soudain sa solitude, son impuissance à entrer dans la comédie ou la tragédie qui se jouent autour de lui.

Il distribuait à la folie des biens qui ne laissent pas de trace : la générosité, la bonté, le courage, la gaieté, l'intelligence de la vie.

Le spectacle insolent d'un couple qui se connaît à vingt ans, s'aime, se l'avoue, se le répète et meurt heureux, remplit d'aigreur la plupart des gens.

Un célibataire est un homme qui prend le mariage au sérieux.

La loi est une transaction entre la Justice et l'Injustice. Nous en avons besoin pour vivre en paix.

Son corps avait atteint ce degré de maigreur au-delà duquel on entrevoit plus que la mort. Je rusais avec son obsession d'anorexique pour la voir manger un croissant ou croquer la moitié d'un bonbon.

C'est Satan qui a inventé le bien pour jouir plus longtemps de nos tortures.

Si toutes le îles sont belles, même les plus dépouillées, leur existence à la surface des eaux - on l'oublie facilement - tient du sortilège. N'est pas insulaire qui le désire.

Il y a deux créateurs sur cette terre : l'homme qui baise et l'artiste. Ce sont des dieux.

La baguette de fée du romancier abolit les distances et le temps, se joue de la logique et ordonne le hasard. En somme le roman est la clef de nos songes au prix d'un effort très minime : la lecture.

Les Français n'aiment guère placer un héros sur son piédestal qu'une fois ce gêneur mort.

Guéri de sa mauvaise toux, il bronzait au beau soleil du Midi.

La lecture n'est pas un acte facile. Elle exige un engagement, de la solitude, de l'attention, de la curiosité, une disposition d'esprit.

Très souvent, le désordre de la mémoire est tel que nous ne savons plus si nous inventons un personnage ou si c'est une agréable réminiscence.

Il se croit un moment le guide de jeunes âmes à pétrir et découvre vite ce que sont d'affreux gniards qui rient de sa maigreur squelettique.

Je suis parti ainsi sans très bien même me rappeler ce qui avait été sauvé du bazardage général.

De l'amitié je dirai que les Portugais ont une idée si noble que tout ce que l'on connait après eux semble relever du galvaudage des sentiments.

Sur les bords de la Méditerranée, le sommeil n'est pas sacré. Il est interrompu sans regrets, repris, abandonné à l'aube. La sieste remédie à ces imperfections de la nuit.

Il y a un désir d'amitié dans l'amour comme il y a une forme d'amour dans l'amitié.

Un homme qui a du plaisir à table et avec les femmes est une des chances de la vie.

Dans chacun de ces endroits, je suis né une autre fois.

Bien que le voyage soit devenu un sport sans douleur, c'est encore aux livres que nous demandons de confronter une sensibilité à la nôtre et d'être nos compagnons sur les itinéraires suivis par d'illustres aînés.

J'ai travaillé dans une usine d'engrais. L'odorat s'y atrophie. Tout s'atrophie d'ailleurs dans le monde moderne. Tout sauf le sexe. On n'en a jamais autant parlé. C'est l'élément le plus flatté, le plus satisfait de la machine humaine. Tout pour lui. Il faut baiser et jouir. Je m'y suis mis comme les autres, avec du retard, mais je rattraperai le temps perdu. Je veux être de mon temps.

L'improvisation est un exercice d'équilibre où l'on risque de trop belles chutes.

Il est certain que l'amour naît d'une émotion violente et innattendue sur laquelle nous nous mettons instantanément à broder avec une merveilleuse puérilité.

Il est inutile d'aller au théâtre si l'on n'a pas gardé un peu d'enfance dans son coeur.

A bord de notre grand vaisseau spatial j'ai dû souvent me plaindre du service, mais la croisière est intéressante.

C'est fou ce que les hommes ont le goût du travail inutile, du plaisir imbécile, comme ils aiment s'entourer de signes qui prolongent leur enfance, peut-être la seule période rassurante de leur vie.

Blackpool, un vrai dégueulis de lumières criardes.

Il est parfois plus difficile de s'entendre sur les termes que sur les choses.

Il suffit parfois du plus léger mot pour que notre peine s'apaise quelques heures, cesse de nous brûler.

Les amours avec la mère patrie ne sont pas toujours paisibles. Il y entre aisément de la passion ou de la haine, du mépris ou de la perfidie. Rarement de l'indifférence.

Ce n'est pas la poitrine que j'ai creuse, c'est mon ventre qui ballonne.

Nuit. Obscurité. Dimanche 7 octobre 2001. Dix-neuf heures. A la radio, on interrompt le programme musical pour nous annoncer le commencement de la guerre des pays occidentaux contre l'afghanistan. Nuit.

Explorer Autores

Jean-Pierre Gattégno Melania Trump Pierre Kohler Michel Vidal Arnould Frémy Guillaume-Thomas Raynal Louis Dupont Peline Eline Jean-Jacques Sempé James Ensor Adolphe Charles Adam Jamie Foxx